ÇA NE TOURNE PLUS
L’ÉQUIPE DE MASSY A ÉTÉ ENCORE TRÈS PEU REMANIÉE. UNE STABILITÉ A ÉTÉ INSTAURÉÉ, CONTRAIREMENT AU MANAGEMENT QUI AVAIT ÉTÉ MIS EN PLACE EN DÉBUT DE SAISON.
La feuille de match composée par le staff massicois pour affronter Bayonne intégrera cinq changements par rapport à celle concoctée la semaine dernière pour le voyage à Vannes, voire six, si les mollets du pilier géorgien Ilia kaikatsihvili avaient continué de siffler hier soir. On peut identifier trois sortants contraints par les blessures : Kaikatsishvil, Jim Naikadawa (récidive de son entorse coude) et Sam Katz (récidive de sa blessure à un genou). Seuls trois roulements procéderont d’un coaching pur. En remontant encore une semaine plus loin en arrière, entre la feuille de match de Grenoble et celle de Vannes, on comptait un seul roulement sur coaching. « Par souci de trouver une continuité comportementale », expliquait alors l’entraîneur des avants Benoît Larousse. Ce souci a encore prévalu, malgré la déception bretonne.
MANAGEMENT INVERSÉ
Le staff massicois se distinguait depuis le départ du championnat par sa gymnastique sans cesse répétée des compositions d’équipes changeantes. Didier Faugeron, Benoît Larousse et Stéphane Gonin expliquaient privilégier la politique de l’homme en forme au détriment de la stabilité d’une ossature, par la nécessité d’intégrer l’ensemble des joueurs dans la saison, pour tenir la durée du championnat. De feuille de match en feuille de match, on dénombrait régulièrement une dizaine de roulements. À Massy, on pouvait réaliser une belle prestation, et suivre la suivante depuis les tribunes. Cette période semble dépassée. « C’est vrai que nous privilégions les automatismes sur ces premières rencontres de l’année, admet Benoît Larousse. Nous essayons de créer une cohésion pour mieux atteindre nos objectifs. Comme nous n’en sommes qu’au troisième match du bloc, les joueurs ne sont pas usés. Nous pouvons les reconduire. » Sur la base de la composition alignée à l’occasion de l’excellent match disputé contre Grenoble, un groupe plus restreint a été privilégié. On ne peut pas dire que cette solution a complètement porté ses fruits à Vannes. La défaite a été subie sur un score un peu lourd (24-10). La défense sur maul craquant deux fois sérieusement, la cohésion a été mise à mal à cet instant. Et alors que des occasions de marquer ont été créées, l’équipe a souffert d’un manque de réalisme. « Oui, a répondu l’entraîneur des avants. Mais on peut voir aussi qu’après cette première période manquée et achevée sur un 14 à 0, nous avons quitté la seconde sur un score de parité à dix partout. Nous ne sommes pas satisfaits, bien entendu, mais il y a eu des choses intéressantes. C’est pourquoi nous avons continué dans nos choix. »