Midi Olympique

L’année des bonnes ondes ?

SON CLUB, IL JOUERA LES DEMI-FINALES D’ACCESSION. APRÈS DEUX DÉCEPTIONS DOULOUREUS­ES VÉCUES AVEC

- G. C.

Par un retourneme­nt de l’histoire, le troisième ligne David Bonnecarrè­re est devenu à Tarbes l’homme indiscutab­le que ses dirigeants n’imaginaien­t pas du tout à l’époque. Nous étions en 2012, et le joueur de Pouyastruc y achevait son contrat espoirs. On ne fait pas plus pouyastruc­ais que cet homme-là. Le père, le frère, et l’oncle ont joué dans le club de ses débuts, qu’il a quitté en cadet pour le grand Tarbes. Il continuait alors de tracer la lignée hors le village. En 2012, à 23 ans, il comptait treize apparition­s honnêtes en Pro D2. Il devait signer fièrement son premier contrat profession­nel. Il tenait le stylo entre ses doigts. C’est le changement d’entraîneur et l’arrivée de PierreHenr­y Broncan, qui ne l’imaginait pas dans ses plans, qui avaient brisé sa trajectoir­e. « Ça avait été très dur à vivre », confesse-t-il, six ans après cette négligence sur son engagement sans faille de Bigourdan fidèle. Bagnères-deBigorre accédait à cet instant à la Fédérale 1, et lorgnait sur des jeunes de son profil. Direction Bagnères. Il s’est forgé là-bas pendant quatre saisons une expérience « qui m’a rendu beaucoup plus mature ». Par le jeu du hasard des mouvements des intersaiso­ns, le club de Bagnères lui a ouvert aussi une porte du retour acceptable vers Tarbes. Marc Dantin l’entraînait à Bagnères lors de sa dernière saison. Dantin appelé au chevet des Tarbais après la relégation, il l’emmena avec lui se rouler dans l’herbe à MauriceTré­lut. La saison fut belle. Elle se termina même en fanfare, sur le plan sportif. Mais elle fut à mettre aux orties faute d’obtenir l’autorisati­on de disputer les demi-finales d’accession. Ce fut l’autre crèvecoeur. Et voilà que maintenant, par un autre retourneme­nt, son équipe qui pointe dans la deuxième partie du classement, et qui a fini battue chez elle la semaine dernière par les promus de Strasbourg, fait partie des cinq éligibles qui joueront la montée. « On n’est pas bons, et on ne sait pas trop pourquoi, dit David Bonnecarrè­re, qui affiche le plus long temps de jeu de l’effectif. Il y a des bons joueurs et nous devons mieux faire. Je suis certain que nous allons mieux faire. »

Ils ont neuf matchs devant eux pour y parvenir, et tenter de réussir un retour improbable en Pro D2, mais pas plus improbable que l’émergence à deux coups de

David Bonnecarrè­re à leur tête. Rien d’impossible, donc.

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