Toujours le match d’après !

Pour la première fois de la saison, les Bayonnais ont fait mettre un genou à terre à l’un des six premiers… qui plus est le leader. Pour la première fois aussi, les avants ont signé une performance sinon pleine, en tout cas la plus aboutie de la saison. Attendue depuis longtemps par l’entourage bayonnais. Tout a fonctionné. La mêlée a été stable, la touche prolifique, les ballons portés efficaces, la défense sur les ballons portés opérante. Dès lors, et malgré des conditions atmosphériques dantesques, les plus mauvaises de tout l’hiver, les trois-quarts ont pu mettre à profit les bons ballons délivrés. L’Aviron a joué à son meilleur niveau depuis le début de la saison. Il a même franchi un cap. Il est vrai, le pack était enfin au complet, si l’on excepte l’absence de Tanereau Latimer, papa d’un petit Matéo le jour même. Le retour de joueurs d’expérience, à l’image d’Antoine Battut, s’en est ressenti. Sans enlever tout le mérite aux jeunes comme Antoine Duputs qui ont assuré avec brio l’intérim et qui, de toute manière, reviendront.

Mais, comme d’habitude, quelles que soient les époques, ce succès doit être confirmé. Bien souvent l’Aviron, au lendemain d’une performance, n’a jamais pu la réitérer. Même cette saison, la victoire à Aurillac qui aurait pu lancer la saison, avait été suivie d’une défaite à domicile face à… Biarritz, certes toujours un match difficile.

Ce qui laisse Joël Rey toujours aux aguets : « Mon souci, c’est le match d’après. Même si on est soulagé, si ce match permet d’espérer. Mais le plus important c’est de se sortir de la zone d’en bas. Quand on en sort, on peut jouer un autre rugby… »

La vérité sera-t-elle à Massy ?