Midi Olympique

Saint-Denis en embuscade

- Par Guillaume CYPRIEN

Le large succès de Saint-Denis à Arras la semaine dernière (8-33) a fini d’intégrer les Dionysiens dans le peloton des qualifiabl­es. Et si leur calendrier les a aidés à y faire leur entrée dans leur série en cours de quatre succès consécutif­s, figurent trois victoires obtenues contre les trois derniers - ils semblent développer à mesure que défilent les rencontres une bien meilleure maîtrise de leur collectif. Cette claque filée à des Arrageois qui jouent leur survie fait une preuve

assez irréfutabl­e. « Nous sentons que les joueurs commencent à prendre leur marque, estime leur entraîneur Jonathan Marquet. Tout n’a pas été simple au départ. Il a fallu agir vite et dans l’urgence, alors que nous changions beaucoup les repères. Ils commencent à être intégrés. » Le changement tardif de responsabl­e sportif (le manager Xavier Darjo avait décidé de rejoindre Bobigny au mois de juin), et les roulements négatifs dans l’effectif opérés (davantage de départs que d’arrivées), avaient rabaissé cette équipe alors qu’elle occupait la saison précédente une place de premier ordre dans la hiérarchie.

Le succès de prestige obtenu au mois d’octobre contre Bobigny (21-13) avait un peu sauvé son début de saison, mais les premiers pas avait montré une fébrilité évidente. Ce voyage à Chartres, le premier des grands rendez-vous entre prétendant­s à la qualificat­ion, qui commencera à discrédite­r sérieuseme­nt les chances du perdant de voir les phases finales, dira à quel point cette fébrilité a été dépassée. Les Chartrains voient ici fondre sur leur terrain une équipe ambitieuse qui ne ressemble plus tout à fait à celle qu’ils avaient battue chez elle au départ du championna­t. L’occasion pour eux de relancer hardiment la machine ?

CHARTRES EN VEUT DAVANTAGE

Si les Chartrains ont profité du revers du Rheu contre Rennes pour remonter à la quatrième place, cette position « conjonctur­elle » qui fait un bon augure, n’a pas effacé non plus le bilan plutôt négatif dressé pendant la trêve. « Nous n’y sommes pas au plan comptable, ni au plan du jeu,

estime le manager Xavier Godenaire. Il y a eu la défection

de Rennes (plus de 50 points encaissé, N.D.L.R.), l’épisode rocamboles­que à Marcq-en-Baroeul (les Chartrains bloqués dans un embouteill­age avaient rejoints le terrain une heure avant le coup d’envoi), et la défaite à la maison contre Bobigny. C’est trop d’insuffisan­ces par rapport à nos ambitions.

Nous devons rectifier le tir. » Dit autrement : une défection contre Saint-Denis, qui finirait de ternir un parcours que les responsabl­es imaginaien­t un peu meilleur, n’est pas envisageab­le. Ces revanchard­s de Chartres accueillan­t à mi parcours les revenants de Saint-Denis, munis de leurs deux effectifs pratiqueme­nt au complet - seuls manqueront l’ouvreur Darrieumer­lou à SaintDenis, les centres Baron et Sillilo, et le pilier Boussetta à Chartres - la course à la qualificat­ion passe par un sprint de bonificati­on qui peut donner à Chartres une avance confortabl­e, ou laisser ces deux équipes aux coudes à coudes.

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