Une étape parmi d’autres
C’est peu dire si, à l’heure où d’aucuns prennent un plaisir malsain à verser l’huile sur le feu, le discours conjoint de Jean-Max Calice et Damien Michel, responsables respectifs des staffs clamartais et antoniens, mérite de faire plus
d’un émule : « Ce n’est pas un match à la vie, à la mort, il n’y a donc pas lieu de faire monter la pression de façon excessive », explique le premier nommé. Des propos corroborés par un homologue dont « Mika » Tuugahala est le principal colistier : « Lorsque nous ciblons un match en particulier, c’est le Parc Heller qui constitue notre premier choix. Mais pour cette rencontre, c’est le site de La Grenouillère qui a été retenu. » On l’aura compris, dans le département des Hauts-de-Seine où tout un chacun se réjouit de voir Suresnes en ballottage de plus en plus favorable pour le maintien, la notion de « derby à
l’ancienne », n’a absolument pas cours. D’ailleurs, Jean-Max Calice préfère, selon l’expression consacrée, balayer devant sa porte : « Nous nous sommes mis tout seuls dans le pétrin, sachant qu’avec 26 blessés, aucun effectif n’aurait pu ne pas être impacté. » Et c’est vrai, depuis la sixième journée et cette victoire aux dépens du Puc (19-10, le 28 octobre 2017, N.D.L.R.),
Clamart, avant le renvoi à ses chères études du promu meldois pas plus tard que dimanche dernier, n’avait plus goûté aux joies du succès.
Inversement, le retour en forme de nombreux indisponibles incite l’ancien coresponsable des « Teulière » du Stade français à
l’optimisme : « Vous comprenez, ceux qui n’ont pas joué pendant que les autres mangeaient leur pain noir sont en mesure d’apporter de la fraîcheur. Le seul constat que l’on peut faire au sujet de notre adversaire, c’est qu’il a redressé la barre bien avant nous. »
DEUX PETITS POINTS
Effectivement, Antony, même si la comptabilité n’a pas toujours été en rapport avec le contenu, avait meilleure mine. Pas suffisant toutefois pour se mettre à l’abri d’un faux pas face à son principal concurrent direct puisque deux petits points seulement séparent les protagonistes altoséquanais après douze rencontres : « Nous avons tenu une mi-temps à Beaune, mais en l’espace de quelques minutes, nous avons encaissé 21 points », déplore Damien Michel sans sombrer pour autant dans la psychose d’avant-match : « Clamart ? Un match comme un autre, plus exactement, comme tous ceux qu’il restera à disputer. Le gagnant ne sera pas plus hors d’atteinte que le vaincu sera éliminé, de toute façon, nous nous attendions à faire partie des équipes appelées à lutter pour leur maintien. » Celle d’Antony ne pourra compter sur Quentin Bayle, suspendu. Côté clamartais, Alex Bordes, le préposé à la fermeture du couloir, et Delcourt, le maître à jouer en charge de la conduite des débats derrière la mêlée, sont sur le flanc.