Fin de séries
Au soir de la neuvième journée, Vinay, club promu de Fédérale 3, était installé dans le fauteuil de leader au nez et à la barbe des favoris, Voiron ou Rumilly. Trois matchs plus tard, le club isérois est rentré dans le rang, repoussé à la cinquième place. JeanFrançois Coux, l’un de ses entraîneurs, ne s’émeut pas de cette
situation : « La place de leader n’a jamais été notre objectif. Nous nous concentrons sur le maintien, ce qui relève de la logique pour un promu, avec en plus la volonté de tout faire pour l’assurer au plus vite. » Le discours s’inscrit dans la continuité de celui déjà tenu en début de saison et ne vise pas à occulter la réalité des résultats. Vinay, après un petit temps d’adaptation aux exigences de la Fédérale 2, avait enchaîné les victoires, six en sept matchs, mais lors des trois dernières journées la machine s’est enrayée et ce sont les défaites qui se sont succédé, trois à la suite avec pour bilan comptable un seul point de bonus défensif. « Nous avons perdu contre Voiron, sur un contre en fin de match, et l’équipe a un peu accusé le coup. Cela a cassé notre dynamique. Derrière, à cause d’un report, nous n’avons pas pu chercher à nous relancer et quand la reprise est arrivée nous nous sommes retrouvés avec un groupe affaibli par des blessures survenues à l’entraînement », explique Jean-François Coux. Le calendrier n’a, en prime, pas épargné Vinay en lui imposant de rencontrer successivement trois équipes du haut de tableau, Voiron, Annecy et Saint-Priest. Ceci peut aider à expliquer cela et légitime le recul pris dans le camp vinois au regard d’une situation qui n’est certainement pas alarmante, même si elle appelle une réaction. Le retour à domicile, pour la première de l’année, face à Montmélian peut offrir aux Isérois l’opportunité de rompre avec leur mauvaise série.
MANQUE DE MATURITÉ
C’est un peu le même souhait que formulent les Savoyards de Montmélian. Eux qui n’avaient connu qu’une unique défait lors des six premières journées sont depuis au point mort, ou presque. S’ils comptent un match en retard (à domicile face à Rumilly), ils ont surtout aligné cinq défaites consécutives se contentant de glaner trois bonus défensifs. Leur dernier résultat positif remonte au 19 octobre, sous forme d’un nul concédé sur leurs terres face à Pontarlier. Pas plus qu’il ne l’a fait pour son club, Jean-François Coux ne veut s’arrêter sur ce bilan : « Cette équipe de Montmélian a de l’expérience, alors que de notre côté nous manquons encore de maturité. Elle a fourni un bon match à Meyzieu et aura tout à gagner en venant chez nous. On peut s’attendre à un match difficile. Dès le départ, nous savions que ce mois de janvier serait difficile. Nous l’achèverons à Rumilly et notre duel avec Montmélian constituera notre unique rendez-vous à domicile de ce bloc. Nous ne voulons pas le manquer. » Des deux côtés, la même série est en cours. Qui la cassera ?