Midi Olympique

Phases finales en tête

- Par Olivier GAGNEBIEN

Cette saison, il avance à pas feutrés. Sans faire de bruit, Tricastin suit son petit bonhomme de chemin. À une heure et demie de route de là, SaintJean-en-Royans est entré dans le rang, mais reste en embuscade. « Entre suspendus, pépins physiques et turnover, on aurait pu s’écrouler, positive son entraîneur Étienne Dallon, finalement, il ne nous manque, aujourd’hui, que quatre à six points. »

Entre ces deux voisins de la Drôme séparés d’un rien au classement britanniqu­e, ce rendezvous au pied du Vercors sent l’indécision. Saint-Jean-en-Royans est rentré dans le rang, mais a l’étiquette du favori. Il a surtout l’obligation d’un résultat quand Tricastin, plongé dans « l’An I d’un

nouveau cycle », n’a pas grandchose à perdre sur une terre singulière­ment pentue et réputée compliquée où seul Nice est venu gratter la mise. « Pour enjeu, il y a la suprématie du coin et l’amour-propre glisse le SaintJeann­ais, mais il y a surtout en tête les phases finales. Un revers ne nous condamnera­it pas, mais on se doit au moins de gagner nos cinq derniers matchs à la maison. Si on n’a pas l’envie ni la gnaque pour ce match à huit points, on ne mérite pas de prolonger notre saison en mai. » Pendant ce temps-là, Tricastin aspire à garder le cap. « Ce n’est pas un derby comme face à Montélimar, mais c’est un match très important », analyse son capitaine et troisième ligne Mathieu Ferdinand. « Entre notre petit budget et les résultats obtenus, je suis comblé, glisse à une centaine de kilomètres, plus au sud, son manager sportif Éric Tissot, c’est la récompense du travail à l’entraîneme­nt.

Maintenant, il s’agit de rester sur ce sillon. » « À l’intersaiso­n, il y a eu un vrai renouveau, l’effectif a été rajeuni, l’osmose entre les uns et les autres a pris, la concurrenc­e est saine, mais on n’est à l’abri de rien », tempère aussi Mathieu Ferdinand. Accessoire­ment, Tricastin a une revanche à prendre sur les

Saint-Jeannais « On n’y va surtout pas revanchard, coupe le

manager sportif, à l’aller on a eu la main sur le match avant de perdre le fil de la rencontre, mais avec nos six points de bonus sur les matchs allers, on a déjà récupéré ce revers à la maison. » Dont acte.

CALCULETTE À LA MAIN

Bref, Tricastin est dans les clous. « Si l’on compte vingt-quatre points à la fin des matchs allers, ce ne sera pas mal », affirmait, voilà deux mois, le manager atomiste au moment de prendre le chemin de Châteauren­ard. À la fin de la phase aller, il en comptait quatre de plus après en avoir ramassé dix sur ses trois derniers matchs. Depuis une semaine et son succès face à Montélimar, il en compte quatre supplément­aires. « Aujourd’hui, on est toujours à la chasse aux points, mais on a notre destin entre nos mains. Notre objectif comptable est d’atteindre cinquante points à la fin de la saison

calcule Éric Tissot, cela signifie quatre succès et quatre points de bonus sur nos neuf derniers matchs. Et à court terme, sur nos deux matchs à venir entre Saint-Jeanen-Royans et Nice, ce serait bien d’en prendre quatre. L’emporter dimanche permettrai­t de prendre une petite option sur les phases finales… Cela va être un match dur, on le sait, l’environnem­ent va être compliqué, mais on y va pour mesurer notre solidarité et jauger notre courage. » Il n’y a plus qu’à.

Newspapers in French

Newspapers from France