Phases finales en tête
Cette saison, il avance à pas feutrés. Sans faire de bruit, Tricastin suit son petit bonhomme de chemin. À une heure et demie de route de là, SaintJean-en-Royans est entré dans le rang, mais reste en embuscade. « Entre suspendus, pépins physiques et turnover, on aurait pu s’écrouler, positive son entraîneur Étienne Dallon, finalement, il ne nous manque, aujourd’hui, que quatre à six points. »
Entre ces deux voisins de la Drôme séparés d’un rien au classement britannique, ce rendezvous au pied du Vercors sent l’indécision. Saint-Jean-en-Royans est rentré dans le rang, mais a l’étiquette du favori. Il a surtout l’obligation d’un résultat quand Tricastin, plongé dans « l’An I d’un
nouveau cycle », n’a pas grandchose à perdre sur une terre singulièrement pentue et réputée compliquée où seul Nice est venu gratter la mise. « Pour enjeu, il y a la suprématie du coin et l’amour-propre glisse le SaintJeannais, mais il y a surtout en tête les phases finales. Un revers ne nous condamnerait pas, mais on se doit au moins de gagner nos cinq derniers matchs à la maison. Si on n’a pas l’envie ni la gnaque pour ce match à huit points, on ne mérite pas de prolonger notre saison en mai. » Pendant ce temps-là, Tricastin aspire à garder le cap. « Ce n’est pas un derby comme face à Montélimar, mais c’est un match très important », analyse son capitaine et troisième ligne Mathieu Ferdinand. « Entre notre petit budget et les résultats obtenus, je suis comblé, glisse à une centaine de kilomètres, plus au sud, son manager sportif Éric Tissot, c’est la récompense du travail à l’entraînement.
Maintenant, il s’agit de rester sur ce sillon. » « À l’intersaison, il y a eu un vrai renouveau, l’effectif a été rajeuni, l’osmose entre les uns et les autres a pris, la concurrence est saine, mais on n’est à l’abri de rien », tempère aussi Mathieu Ferdinand. Accessoirement, Tricastin a une revanche à prendre sur les
Saint-Jeannais « On n’y va surtout pas revanchard, coupe le
manager sportif, à l’aller on a eu la main sur le match avant de perdre le fil de la rencontre, mais avec nos six points de bonus sur les matchs allers, on a déjà récupéré ce revers à la maison. » Dont acte.
CALCULETTE À LA MAIN
Bref, Tricastin est dans les clous. « Si l’on compte vingt-quatre points à la fin des matchs allers, ce ne sera pas mal », affirmait, voilà deux mois, le manager atomiste au moment de prendre le chemin de Châteaurenard. À la fin de la phase aller, il en comptait quatre de plus après en avoir ramassé dix sur ses trois derniers matchs. Depuis une semaine et son succès face à Montélimar, il en compte quatre supplémentaires. « Aujourd’hui, on est toujours à la chasse aux points, mais on a notre destin entre nos mains. Notre objectif comptable est d’atteindre cinquante points à la fin de la saison
calcule Éric Tissot, cela signifie quatre succès et quatre points de bonus sur nos neuf derniers matchs. Et à court terme, sur nos deux matchs à venir entre Saint-Jeanen-Royans et Nice, ce serait bien d’en prendre quatre. L’emporter dimanche permettrait de prendre une petite option sur les phases finales… Cela va être un match dur, on le sait, l’environnement va être compliqué, mais on y va pour mesurer notre solidarité et jauger notre courage. » Il n’y a plus qu’à.