Midi Olympique

« Je n’étais pas serein... »

FÉLIX LAMBEY - 2e ligne de Lyon - APRÈS AVOIR MANQUÉ LES TESTS DE NOVEMBRE SUR BLESSURE, LE LYONNAIS SE VOIT OFFRIR UNE DEUXIÈME CHANCE.

- Propos recueillis par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Vous figurez dans le groupe pour le Tournoi, après une première convocatio­n non honorée en novembre dernier. Comment avezvous vécu cette annonce ?

Un peu différemme­nt… En novembre, c’était une complète surprise, je ne m’y attendais absolument pas. Cette fois, mon nom circulait un peu, et j’avais très envie de faire partie de la sélection, qui plus est après être passé si près la dernière fois (il avait dû déclarer forfait en raison d’une entorse au genou reçue face à Oyonnax, la veille du rassemblem­ent à Marcoussis, N.D.L.R.).À l’onnonce de la liste, je n’étais pas serein, parce que j’ai mis un peu plus de temps que prévu à revenir de ma blessure et que je n’avais pas beaucoup rejoué depuis. Là, je suis vraiment très heureux, et j’ai hâte de me rendre au CNR.

On imagine que le mois de novembre a été particuliè­rement difficile à vivre pour nous…

Quand on passe à côté d’une éventuelle première sélection dans ces conditions, ce n’est pas facile à vivre… Mais j’ai été très bien soutenu par mes partenaire­s du Lou, ainsi que par le staff et Pierre Mignoni, qui m’ont très vite rassuré sur le fait que j’aurais une autre chance. Ma famille, mon entourage, ont aussi été très importants dans ces moments-là et m’ont aidé à ne pas perdre le moral. C’est grâce à eux si je suis parvenu rapidement à me remettre au travail.

Vous ne serez pas en terrain inconnu à Marcoussis au niveau des entraîneur­s des avants…

Cela va être un plaisir de retrouver Sébastien Bruno et Julien Bonnaire ! Avec eux, je ne serai pas en territoire inconnu… En ce qui concerne Sébastien, je commence à bien connaître sa façon de travailler, et c’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. Concernant Julien, c’est un peu différent, car je ne l’ai connu que comme partenaire lors de sa dernière saison ! Il donnait déjà beaucoup de conseils au sujet de la touche, mais ce n’était pas pour autant un entraîneur… Il était même plutôt d’un naturel avenant, très déconneur, y compris avec les plus jeunes. C’était facile d’avoir un bon relationne­l avec lui. Mais je ne me fais pas de souci : il connaît tellement bien ce secteur de la touche qu’il sera forcément écouté en tant qu’entraîneur.

Au niveau du groupe, vous allez également retrouver Yacouba Camara et Arthur Iturria, avec qui vous avez remporté le grand chelem 2014 avec les U20…

Il y a aussi Camille Chat, que j’ai côtoyé au pôle espoirs de Dijon et avec qui j’ai même disputé quelques matchs, puisqu’il était surclassé. Je connais aussi bien Marco Tauleigne, qui est de la région… Avec Yacouba et Arthur, cela va aussi forcément nous faire plaisir de nous retrouver, d’autant que nous avions un super groupe à l’époque. C’était notre rêve, lorsque nous étions en moins de 20 ans, de passer de l’autre côté de la barrière et rejoindre les grands.

Dans nos colonnes ce lundi, Pierre Mignoni déclarait « Lambey

est prêt ». Le staff du Lou vous avait demandé de prendre un peu de poids en vue des joutes du Top 14 : où en êtesvous aujourd’hui ?

Je tournais entre 106 et 107 kg la saison dernière, j’en suis à 110 aujourd’hui. Le staff de Lyon m’avait fixé cet objectif pour gagner un peu en puissance sans pour autant perdre mes qualités premières. C’est quand le ballon se déplace, quand le jeu va vite que je m’exprime le mieux. J’ai eu la chance de disputer quelques matchs un peu « fous-fous » avec les Barbarians, et cela avait été une superbe expérience.

Question subsidiair­e : connaissez­vous le dernier joueur à avoir été internatio­nal tricolore sous le maillot lyonnais ?

Yann Roubert m’en a parlé, j’ai malheureus­ement déjà oublié son nom. Je me souviens juste qu’il était ailier, et que cela remonte à une soixantain­e d’années (il s’agit du Bressan Michel Pomathios, qui a obtenu 15 de ses 24 sélections sous le maillot du Lou où il a évolué entre 1948 et 1952, devenant même le premier Français à porter le maillot des Barbarians britanniqu­es en 1951, N.D.L.R.) Cette convocatio­n est donc d’autant plus une fierté, pour le club comme pour moi !

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