LE RETOUR DE LA FUSION BASQUE
LE PROJET DE RAPPROCHEMENT DES DEUX CLUBS DU PAYS BASQUE RESSURGIT. DES RENCONTRES ONT EN EFFET EU LIEU ENTRE LES PRÉSIDENTS DES DEUX CLUBS RÉCEMMENT.
Décidément, l’idée est tenace. Le projet de rapprochement entre Bayonne et Biarritz est toujours dans les têtes après l’épisode de 2015 : rejeté par le secteur amateur de l’Aviron bayonnais qui détenait le numéro d’affiliation. Sous la pression aussi des supporters. Ces supporters, des deux camps d’ailleurs, ne veulent toujours pas de ce projet. Seulement le dossier est ressorti dimanche dernier chez nos confrères de France 3. Confirmé même. Car les présidents de Bayonne, Francis Salagoïty et Christian Devèze, et celui de Biarritz, Nicolas Brusque, se sont rencontrés pour évoquer le sujet. Plusieurs fois et même depuis cet été. Leur dernière entrevue est toute fraîche, pas plus tard que samedi dernier à Bayonne. Les maires, Jean-René Etchegaray, pour Bayonne, et Michel Veunac, étaient au courant. Il est vrai que les deux communes travaillent étroitement, au niveau des infrastructures notamment, avec leur club respectif. Interrogé sur la réalité de ces entrevues, Francis Salagoïty a préféré botter en touche, pour reprendre une expression rugbystique, mais n’a pas nié.
Depuis, aucune communication n’a été faite ni par un club ni par l’autre.
BUDGET EN BAISSE À BAYONNE ET BIARRITZ
Cette fois, c’est l’Aviron qui est à l’origine de cette reprise de discussions. À partir d’un constat ? D’une situation qui se fait de plus en plus aiguë ? Les Bayonnais connaissent une saison difficile sportivement malgré la victoire récente face à Montauban. Mais les difficultés financières perdurent. Le budget doit être revu à la baisse pour la saison prochaine, de 11,8 millions d’euros à environ 9. Il est vrai que les affluences ne vont pas en augmentant, que de partenaires nouveaux, il n’y en a guère. À Biarritz, 10,5 millions d’euros de budget, les finances sont aussi un sujet sensible. Une recapitalisation est d’actualité. Dernièrement, d’ailleurs, l’arrivée d’un joker médical n’avait pu se faire. Et le BO qui avait un projet de retour en Top 14, avec les forces vives du club, c’est-à-dire ses jeunes, assiste à la fuite de ses talents. Placines s’en va à Toulouse, Hamdaoui et Arraté au Stade Français. Difficile de retenir ses pépites devant les puissances financières de clubs du Top 14. Face à ce constat, les dirigeants des deux clubs cherchent des solutions pour exister au plus niveau. Le mot fusion n’est pas prononcé mais il est dans toutes les têtes. Le sujet a toujours été sensible au Pays Basque.
Avant que les présidents ne s’expriment, ils finiront par le faire, la vie continue, le championnat suit son cours… le derby approche, le 3 février à Aguilera. Alors du côté sportif, comme d’habitude, on se concentre sur le terrain. À Biarritz comme à Bayonne. « On en rigole entre nous ! » déclare même le centre bayonnais, Thibault Lacroix, passé par Biarritz et qui a connu le précédent épisode.
Mais pas sûr que tout le monde en rigole !