Midi Olympique

« Quand j’ai vu la neige tomber... »

ÉLU HOMME DU MATCH, LE DROITIER DU RACING RACONTE COMMENT LUI ET SON ÉQUIPE ONT PRÉPARÉ CE MATCH DISPUTÉ DANS DES CONDITIONS DANTESQUES...

- Propos recueillis par S.V.

Vous vous êtes imposés dans des conditions bien différente­s de celles de la semaine dernière, dans le confort de la U Arena et de son toit…

Oh que oui ! Ce fut bien plus dur aujourd’hui, il a fallu aller puiser encore plus loin dans nos ressources. Quand j’ai vu la neige tomber ce matin… je me suis dit qu’on allait devoir aller chercher ce match au fond de nous-mêmes. Il faisait tellement froid… Mais la victoire nous réchauffe ! Je peux vous dire que personne ne buvait de bière dans les vestiaires, que du café ou du thé !

Comment avez-vous préparé cette rencontre ?

Le plus dur, c’est de passer d’un rugby à un autre : la semaine dernière, on était au sec et au chaud, on pouvait se faire des passes, jouer un rugby débridé… Là, d’un coup, on change de monde. Nous savions qu’il ferait humide, mais quand nous avons vu la neige tomber… Il a fallu changer d’état d’esprit et se dire que ce serait un match très fermé. Nous nous sommes servis de notre puissance pour remporter ce match.

Pensez-vous que cette victoire est un signe de la force de caractère du groupe ?

Oui, c’était un vrai test. Venir ici, à Leicester, dans ces conditions et gagner, c’est vraiment quelque chose. Les Tigers n’ont rien lâché jusqu’à la fin, et leurs remplaçant­s nous ont fait mal. Mais nous avons répondu présent donc je suis très fier.

Avez-vous senti la déterminat­ion des Tigers, même s’ils n’avaient rien à jouer ?

Bien sûr, on l’a vu quand ils sont remontés au score. Même si nous avons rapidement marqué deux essais, ils n’ont jamais baissé les bras et auraient pu l’emporter. On ne plaisante pas avec la Coupe d’Europe ici et puis ils ont d’excellents joueurs. Cela s’est encore vu aujourd’hui…

Vous avez été constant pendant 74 minutes, vous semblez en forme…

Oui, mais je ne vous cache pas que les minutes étaient longues à la fin ! Je n’arrêtais pas de demander l’heure à mes partenaire­s car j’avais trop de boue dans les yeux ! C’était horrible… Je comptais les minutes après la 70e minute. Mais les autres m’encouragea­ient, et je n’ai pas voulu lâcher. Ce trophée d’homme du match, ce n’est pas le mien. C’est le leur, c’est celui de l’équipe. Je le déposerai sur l’une des étagères du club house.

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