Midi Olympique

« Ça va être un autre niveau »

Demi d’ouverture de Toulon LE JEUNE OUVREUR ANALYSE LA PERFORMANC­E DES SIENS ET SE PROJETTE SUR SA SÉLECTION CHEZ LES BLEUS.

- Propos recueillis à Llanelli par V. B.

Quel est le sentiment qui prédomine : le soulagemen­t de la qualificat­ion ou la déception de la défaite et de devoir se déplacer en quart de finale ?

Il y a un mélange de tout ça. Mais disons que se retrouver à jouer un match couperet à l’extérieur, c’est tout sauf évident. Il y a donc une part de regret. Surtout qu’au vu de notre prestation, il était possible de décrocher un quart à Mayol.

Même question vis-à-vis du contenu. Que retenez-vous : le fait d’avoir rivalisé avec une des équipes les plus impression­nantes d’Europe actuelleme­nt ou votre incapacité à concrétise­r les balles de match ?

Disons que nous arrivons à un stade de la saison où il faut basculer en mode gagnant car ce sont des rendez-vous importants. Emmagasine­r de l’expérience, c’est bien mais ce n’est plus le moment de quantifier le progrès ou d’analyser les contenus. Ça se joue à très peu de chose. Nous avons eu la main sur le match. Les Scarlets ont voulu mettre beaucoup de rythme mais c’est plutôt eux qui ont craqué physiqueme­nt. On ne peut que s’en vouloir de ne pas avoir tué le match.

Parmi les tournants de la partie, il y a votre coup de pied d’occupation contré à la 18e minute qui aboutit à un essai gallois. Que s’est-il passé ?

Sur le coup, je vois que la couverture n’est pas présente. Je veux taper tendu pour occuper le terrain. C’est un bon ballon, l’équipe avance… Mais le troisième ligne me contre en bas. Il y avait peut-être d’autres options pour éviter ça. C’est dommage car l’équipe était sur une bonne dynamique. J’étais déçu pour l’équipe mais il a fallu surmonter ce coup dur rapidement. Ce sont des choses qui arrivent.

En fin de première période, on vous a d’ailleurs vu boiter. Comment allez-vous ?

J’ai juste pris un coup sur le tibia. J’ai un gros bleu mais ce n’est rien de grave.

Place maintenant au XV de France, dès lundi. Comment appréhende­z-vous votre premier Tournoi ?

Plus ça approche, plus je mesure ce qui se présente à moi. C’est une compétitio­n énorme. Je suis en train d’en prendre conscience. J’ai hâte d’y être.

Le fait de changer de sélectionn­eur et probableme­nt d’organisati­on est-il une source de stress ?

Il n’y aura pas beaucoup de temps pour se préparer, c’est vrai. Ce sera peutêtre des choses simples au début mais le plus important est de pouvoir construire à partir de ça. Il faudra en tout cas éviter de se prendre la tête et de se poser 150 000 questions.

En quoi l’expérience de novembre va-t-elle vous être utile ?

Le fait d’avoir joué des tests et d’avoir travaillé plusieurs semaines à Marcoussis me permet d’avoir un vécu mais ça ne garantit rien pour autant. J’ai eu la chance de découvrir le niveau internatio­nal mais je pense que le Tournoi, ce sera encore au-dessus. En plus, c’est un moment de la saison où les joueurs arrivent à un pic de forme. Ça va être un autre niveau.

Quel regard portez-vous sur le rajeunisse­ment du poste de 10 où vous figurez presque comme un doyen aux côtés de Mathieu Jalibert, de deux ans votre cadet ?

C’est rigolo, disons… Mais peu importe l’âge, ce qui compte, c’est d’être performant et de pouvoir bâtir quelque chose.

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Photo Icon Sport Anthony Belleau, prêt à frapper.

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