FORTS SANS FAURE
APRÈS LE CARTON ROUGE INFLIGÉ EN PREMIÈRE MITEMPS AU DEMI DE MÊLÉE, NICOLAS FAURE, LES DRÔMOIS ONT SU SERRER LES RANGS POUR INFLIGER AUX BERJALLIENS LEUR PREMIÈRE DÉFAITE À DOMICILE
Valence-Romans est la première équipe cette saison à faire chuter Bourgoin à Rajon. Ce n’est pas étonnant, tant les anciens berjalliens étaient nombreux côté Drômois (Coux, Faure, Cotte, Barrière…). Ils connaissaient bien le terrain. Cela l’est plus quand on sait qu’à la vingtcinquième minute, le demi de mêlée, Nicolas Faure, écopa d’un carton rouge, laissant les visiteurs à quatorze. Ils ajoutèrent trois cartons à leur collection, et parvinrent à gagner quand même, avec plusieurs séquences disputées à treize contre quinze. D’abord, il y avait forcément un double sentiment de revanche, vis-à-vis de leur adversaire auteur d’un match nul à l’aller, et de la Fédération « qui a décidé qu’on n’était pas assez solides pour monter », maugréait Johann Authier. Souvent au bord du point de rupture, la faute à une indiscipline chronique, les Drômois ont su trouver des ressources, à l’image de Mathieu Besson. Demi de mêlée repositionné à l’aile depuis plusieurs saisons, il a assuré un bel intérim. « Il a été énorme, reconnaissait l’ancien technicien oyonnaxien. Il a maîtrisé tant techniquement que tactiquement. Et il a su répondre présent malgré un temps de jeu limité cette saison. »
UN GESTE REGRETTÉ
Il a également donné du baume au coeur à Nicolas Faure. S’il rêvait d’une victoire à Rajon, après une fin de saison dernière en queue de poisson, il ne pensait certainement pas la vivre depuis les tribunes, la faute à un coup de pied maladroit. « Le joueur adverse a les mains sur le ballon, il gratte, et il avance sa tête au moment où je mets le pied, regrettait le demi de mêlée après la rencontre, un peu penaud. Je suis dégoûté mais le geste y est. J’assume ce que j’ai fait. Le comble est que ça arrive à un pote, Kevin Rivoire… On va aller régler ça autour d’une bière. » Le sourire et la bise du troisième ligne, qui rentrait alors au vestiaire, envers son ancien coéquipier, et la victoire décrochée atténuait un peu les regrets du joueur. « Après mon exclusion, les gars ont su être solidaires et combler au mieux les espaces pour pallier mon absence. »