Midi Olympique

SUR TOUS LES FRONTS

PRÉSIDENT DU LOV, ENTRAÎNEUR AU RCD, THIERRY MARANI SE DÉMULTIPLI­E CETTE SAISON. AVEC SUCCÈS. LORGUES SE PORTE BIEN POUR SA SIXIÈME SAISON D’EXISTENCE ET DRAGUIGNAN EST PLUS QUE JAMAIS EN COURSE POUR LA MONTÉE EN FÉDÉRALE 3.

- Par Sébastien FIATTE

Depuis le début de saison, Thierry Marani porte une double casquette. Après une année de retrait, pour soigner des tendons d’Achille douloureux, il a repris la présidence du Lov, Lorgues Ovalie Var, club de Quatrième Série créé en 2012. Il entraîne aussi les avants de Draguignan (Honneur), à la demande de Yohan Pellegrin, ami et président du club voisin, où il a évolué. « Il n’y a pas de concurrenc­e entre les deux clubs, rappelle l’ancien deuxième ligne de Nice, Biarritz ou encore La Rochelle. Les jeunes dirigeants arrivés à la tête de Draguignan l’ont bien compris. »

En 2012, quand il fonde le Lov, les difficulté­s sont réelles. Thierry Marani s’est éloigné du rugby. Des amis pompiers l’incitent à créer une équipe, à pouvoir s’entraîner sur le territoire. Sur une terre de foot, à côté de Draguignan, ce n’est pas tout de suite évident. Alors, le club joue la carte de la patience et attend son tour. Il se fait d’abord connaître par la création d’un tournoi pour l’associatio­n « Le sourire de Lucie », contre le syndrome de Sjögren-Larsson. Une école de rugby voit le jour, puis les seniors intègrent le championna­t de Quatrième Série il y a deux ans. Au printemps dernier, de retour de convalesce­nce, il répond favorablem­ent à la demande des dirigeants dracenois. « Les entraîneur­s, Gérald Milesi et Rémi Sirven, effectuent leur dernière saison et il s’agit d’aider à effectuer la transition. » Dans la foulée, il récupère la présidence du Lov, après le retrait de Bérengère Lejulien, émoussée par une saison à la présidence. Le voilà parti pour des cadences infernales. Surtout qu’il travaille de nuit, à la police municipale de Sainte-Maxime. « Je suis un gros dormeur mais j’arrive en ce moment à me satisfaire de quatre ou cinq heures de sommeil. » En sachant qu’il cumule également les fonctions d’éducateur des moins de 12 ans à Lorgues !

AVEC SUCCÈS

Avoir un pied dans chaque structure ne lui déplaît pas. Les deux clubs n’ont pas les mêmes ambitions. Quand Draguignan veut retrouver la Fédérale 3 et assure une mission de formation, le Lov promeut plutôt l’amour du rugby. « La compétitio­n c’est bien mais il faut permettre à tous de pratiquer, rappelle l’ancien avant. Le rugby, c’est le partage, l’ouverture d’esprit. Il y a de la place pour tout le monde, les gros, les maigres, les grands, les petits. Et il peut y avoir des passerelle­s avec le rugby plus compétitif. »

La création du nouveau club, fort de 137 licenciés actuelleme­nt, n’a en tout cas pas desservi son voisin. Et le président et entraîneur arrive à tout mener de front. Avec succès. Draguignan est en tête en Honneur Paca. Et Lorgues a terminé deuxième de la phase de brassage en décembre, et a attaqué la deuxième partie du championna­t hier. Si cela veut sourire, Thierry Marani pourrait se retrouver en lice à plusieurs reprises lors de la prochaine journées des finales. « Je n’y avais pas prêté attention, assure-t-il. Dans tous les cas je me régale. À Draguignan, je bosse avec de jeunes joueurs, discipliné­s et à l’écoute, qui se donnent les moyens. Et à Lorgues, on a mangé notre pain noire la saison dernière. Les gars prennent le plaisir qu’ils n’ont pas pris l’année dernière ! »

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Photo DR Thierry Marani, président de Lorgues et entraîneur de Draguignan.

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