« Pas spectatrices »
L’INTERNATIONALE DE L’AS BAYONNE ABORDE 2018 AVEC FORCE ET CONVICTION.
Comment se passe votre saison avec l’AS Bayonne ?
Nous sommes sur quasiment que des défaites et c’est un peu compliqué psychologiquement mais nous parvenons à rester un bon groupe. On bosse et on espère obtenir de meilleurs résultats sur la phase retour. À domicile nous arrivons à tenir nos adversaires parce que nous sommes présentes dans l’engagement mais à l’extérieur, nous nous laissons déborder. À ce niveau de l’élite la moindre erreur est fatale ce qui n’était pas le cas la saison dernière. Tout passe par le mental et il faut savoir faire face aux difficultés sans baisser les bras.
Pensez-vous que les résultats en club peuvent nuire à votre carrière internationale ?
Je ne sais pas. Ce sont les meilleures joueuses qui sont prises dans la XV de France et forcément plus il y en a dans un club, meilleur le groupe est. Pour nous c’est plutôt le fait que cette année nous soyons spectatrices qui peut être pénalisant, nous devons basculer.
Avez-vous noté une amélioration des conditions des filles qui pratiquent le rugby de haut niveau ?
C’est très compliqué. Je suis très concernée par cette problématique puisque je suis en CIP (un contrat entre la FFR et l’employeur). L’entreprise nous libère pour les stages ou les matchs sans perte de salaire et l’employeur est dédommagé. Cette année mon employeur va refuser le CIP et je vais devoir prendre sur mes propres jours de congés ou sur du sans solde. Donc c’est hyperdélicat de pouvoir s’entraîner comme pro et de pouvoir en même temps gérer son temps de travail. C’est un choix que l’on fait et il ne faut pas se plaindre mais ce serait psychologiquement plus confortable d’être débarrassée de ces soucis.
Quelles sont vos perspectives pour 2018, en club et en équipe de France ?
En club c’est forcément le maintien car on ne sait pas quelle formule de championnat sera adoptée la saison prochaine. Il faut gagner des matchs chez nous pour remonter au classement et retrouver de la confiance. Au niveau international je souhaite participer au prochain tournoi et à plus long terme, pourquoi pas, la Coupe du monde, mais il faut que je vois avec mon emploi si c’est possible. Si je me blesse il ne me reste que le travail et c’est ce qui me fait vivre aujourd’hui même si inconsciemment je fais passer ma passion en priorité.