Midi Olympique

« Dès lundi dans le vif du sujet »

- Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Comment vont se répartir les rôles avec Julien Bonnaire et vous. Vous interviend­rez tous les deux sur la touche et la mêlée ?

Je ne pense pas. Chacun doit rester dans son secteur. Il faut être cohérent visà-vis des joueurs. Avec Julien on se connait très bien, on s’apprécie mais chacun de nous a été engagé pour une mission bien précise. Cela ne nous empêchera pas de discuter, j’écouterai volontiers ses arguments sur la mêlée fermée, mais pour les joueurs Jacques Brunel est le grand patron, je suis le référent sur la mêlée et Julien sur la touche.

Quel va être le programme de cette semaine ?

Il est chargé. On va faire connaissan­ce avec notre groupe mais aussi très vite rentré dans le vif du sujet. Donc pas mal de réunions, de séances vidéo et terrain. Il faut trouver le juste équilibre et ne pas surcharger la semaine. Les joueurs n’auront pas des tonnes et des tonnes de combinaiso­ns à ingurgiter mais un nombre limité. Et sur celles-là, il faudra être très précis. C’est pour cela que c’est très bien de pouvoir travailler à 32, on va pouvoir « potasser » en opposition.

Et sur la mêlée fermée, vous allez repartir de zéro ?

C’est un domaine où le XV de France n’avait pas trop de soucis. Au contraire, c’était l’un des points forts. Alors je vais bien sûr changer quelques éléments, mais je vais aussi m’appuyer sur le travail réalisé auparavant. Déjà au niveau du cinq de devant, il y a pas mal de joueurs qui connaissen­t l’exigence du niveau internatio­nal. Les Poirot, Ben Arous, Guirado bien sûr mais aussi Slimani ou Vaahamahin­a ne vont pas découvrir le contexte particulie­r du Tournoi des 6 Nations.

Pourtant on a eu l’impression qu’il y avait aussi une volonté de rajeunir le groupe ?

L’âge des joueurs n’a pas été un critère prépondéra­nt. Jacques Brunel voulait retenir les hommes en forme, ceux qui avaient été performant depuis le début de la saison. D’ailleurs, les choses sont claires, c’est lui qui décide. Il nous demande notre avis et c’est lui qui choisit.

Vous avez dû lui glisser le nom de Felix Lambey que vous entraîniez à Lyon ; est-il prêt ?

On le saura vraiment que lorsqu’il aura disputé une voire même deux ou trois rencontres internatio­nales. Je pense qu’il l’est. Cela fait maintenant deux ans qu’il est titulaire en Top 14. Il possède un gros potentiel. C’est un avant dynamique capable de beaucoup se déplacer.

On a l’impression qu’il s’agit d’un choix de Brunel, d’avoir des avants très mobiles…

… C’est aujourd’hui indispensa­ble au niveau internatio­nal. Oui, c’était une volonté de Jacques Brunel d’avoir un paquet d’avants capables de beaucoup se déplacer. De mettre pas mal de vitesse dans ses interventi­ons. Avoir des joueurs avec un gros pouvoir d’accélérati­on dans les courses.

N’avez-vous pas peur de manquer de puissance, notamment devant ?

C’est sûr que pour parler de mon secteur, si tu sélectionn­es huit joueurs à 150 kg, tu as de grandes chances d’avancer en mêlée. Mais il faut trouver le bon compromis, équilibre. Il n’est pas question de reculer en mêlée fermée.

Est-ce que votre regard d’entraîneur a changé depuis que vous êtes incorporé au staff des Bleus ?

Effectivem­ent, avant je me focalisais sur les prochains adversaire­s du Lou. Depuis une quinzaine de jours, je regarde surtout les joueurs sélectionn­ables. Mon regard sur les matchs a forcément changé.

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