UN AIR DE PLAY OFF
FACE À L’ÉPOUVANTAIL DE LA POULE, LES ROUENNAIS ONT FAIT RESPECTÉ LEUR LOI. DE QUOI S’AFFIRMER DANS LA COURSE À LA QUALIFICATION.
Pour les deux équipes, c’était une étape importante. Rouen pouvait enchaîner et montrer ses ambitions, après avoir frôlé l’exploit plusieurs fois déjà contre les gros de la poule et Provence Rugby pouvait continuer sa marche en avant inéluctable vers le Pro D2. C’est un très bon match de rugby auquel le millier de courageux vikings affrontant la pluie et le froid ont assistés au Stade Mermoz. On pourrait dire sans surprise, Provence l’a emporté mais le coach provençal n’est pas aussi catégorique. « On a failli ne pas le faire aujourd’hui, on s’en sort bien. Rouen progresse à chaque match, comme Strasbourg, on sent que les écarts se resserrent. C’est une équipe qui aura des arguments à faire valoir dans les mois à venir », confie Patrick Pezery. En effet Rouen est bien la seule équipe à avoir tenté de développer du jeu, au grand dam du technicien aixois. « Mais on aurait voulu faire beaucoup mieux, mais vu le temps, on s’est vite résignés à être solide en défense, en mettant Rouen à la faute. Nous on devait jouer nos ballons. On a bien appliqué les consignes, la victoire est au bout. »
AUCUN IMPACT
Pour la suite, les Provençaux font fi des conclusions rendues par la DNCAG, ayant déjà vu les choses évoluer vite dans l’autre sens. « Pour notre ambition, ça n’a pas d’impact, on a déjà connu des revirements à l’époque de notre descente en Fédérale 1, alors que nous devions être sauvé, car d’autres étaient en difficulté financière. On ne se base pas là dessus, mais sur le jeu, et les victoires », conclut Patrick Pezery. Du côté rouennais, un double sentiment habite le vestiaire à la fin du match. « On fait un bon match, qu’on doit gagner. On voit encore ce qui nous manque, un peu plus de maîtrise dans les moments importants, de justesse, de malice aussi », s’accorde à dire
Richard Hill, le manager normand. « Mais d’un autre côté, on prend le bonus défensif face au leader, à qui nous avons largement tenu tête, on est sur notre calendrier de progression, et c’est très bien. » ■