Midi Olympique

« Mon seul entraîneme­nt a été l’échauffeme­nt ! »

INVITÉ SURPRISE, L’INTERNATIO­NAL TRICOLORE, ABSENT DEPUIS DEUX MOIS, A CONTRIBUÉ SAMEDI À « CALER » LA MÊLÉE HÉRAULTAIS­E. MALGRÉ UN CONTEXTE TRÈS PARTICULIE­R POUR LUI.

- Propos recueillis par J. L.

Votre retour à la compétitio­n n’était prévu que dimanche prochain. Que s’est-il passé ? Vendredi, les coachs sont venus me voir en me disant : « Antoine, il faudrait peut-être que tu t’entraînes, car tu risques de jouer face au Leinster. »

Je leur ai répondu que je me sentais prêt. Mais je n’ai pas participé au Captain run, car ce n’était pas encore sûr à 100 %. J’y ai juste assisté. Jannie

(Du Plessis, N.D.L.R.) devait démarrer mais malheureus­ement pour lui, il a eu un petit problème. Et j’ai donc débuté ce match sans aucune préparatio­n collective. Mon seul entraîneme­nt a donc été l’échauffeme­nt samedi ! Ce retour anticipé n’était pas du tout prévu mais il a été plutôt heureux pour moi. Même si notre défaite tranche un peu dans mes émotions. Au-delà de ce retour anticipé, vous deviez être éloigné des terrains au minimum trois mois et non deux… En effet. Mon opération du pubis, qui était la même que celle de l’an passé mais de l’autre côté, s’est très bien passée. La grosse différence, c’est que cette fois-ci, j’ai fait très attention à ma prise de poids. J’en ai même perdu ! Cela a vraiment facilité ma rééducatio­n. Désormais, il va falloir que je travaille beaucoup physiqueme­nt pour retrouver du volume de jeu. C’était un match de reprise et si je ne peux pas me satisfaire de mon niveau affiché samedi, c’est une bonne base pour la suite. Avez-vous aujourd’hui digéré cette blessure, qui vous a encore privé de la tournée de novembre avec l’équipe de France ? Sincèremen­t oui, car j’ai appris à relativise­r avec le temps. Il y a bien pire que ça dans la vie et donc selon moi, pas de raison pour se mettre martel en tête pour une petite blessure. Croyez-vous toujours à votre avenir avec le XV de France du

nouveau sélectionn­eur Jacques Brunel ?

Je ne veux pas me projeter et je n’y pense donc pas. Mon seul objectif est de jouer les matchs avec Montpellie­r jusqu’à la fin de saison.

Selon vous, qu’a-t-il manqué à Montpellie­r pour faire plus qu’accrocher le Leinster samedi ?

L’entame de deuxième période n’a pas été bonne et derrière l’équipe sombre un peu physiqueme­nt. C’est facile de dire ça après coup, mais je pense qu’on a peutêtre eu une baisse de forme. Le groupe va donc se retrouver dès demain matin (dimanche) pour débriefer cette rencontre, trouver des solutions afin d’essayer de faire enfin des matchs pleins sur quatre-vingt minutes.

Ces trous d’air vous avez également « tués » à Exeter le week-end dernier…

Oui mais cela ne date pas de deux ou trois semaines. C’est une constante depuis le début de saison. D’ailleurs, je me souviens que lors de notre défaite face à Exeter à l’Altrad Stadium, c’était déjà un peu la même chose que cet aprèsmidi (samedi). Cela est arrivé plusieurs fois cette saison et c’est donc notre principal problème. Il faut qu’on se réfugie dans le travail en augmentant encore nos niveaux d’exigence. Le groupe se l’est dit dans le vestiaire, c’est bien. Maintenant, il faut le faire

Que retenez-vous de cette éliminatio­n européenne prématurée ?

La moralité, c’est que l’équipe s’est étalonnée face aux meilleures formations européenne­s dans une poule très dense est qu’elle n’est pas très loin. Mais qu’elle n’est pas non plus très près de leur niveau. C’est assez agaçant, car je pense que notre groupe a le potentiel pour répondre présent dans les deux compétitio­ns, mais malheureus­ement ou heureuseme­nt, on va devoir se concentrer seulement sur le Top 14.

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