MAYOL, TERRE HOSTILE ?
DÉÇUS DE LEURS PERFORMANCES ET DÉSORMAIS PRIVÉS DE LEUR CHARNIÈRE INTERNATIONALE SERIN-JALIBERT, LES BORDELO-BÉGLAIS VONT TOUT TENTER POUR S’IMPOSER ENFIN AU STADE MAYOL.
Il faut remonter à l’année 1997 pour retrouver trace d’une victoire, béglaise en l’occurrence, 28-20 à Mayol face au RCT des Dominici, Mignoni, Perié, Gérard et De Rougemont, entraîné à l’époque par Gilbert Doucet-Alain Carbonel, le père du jeune ouvreur actuel, Louis. Une autre époque. Depuis, les Girondins sont toujours revenus bredouilles du stade varois. Et la dernière rencontre en Challenge de l’UBB n’est pas pour rassurer. Nettement battus par Newport 33-17, les Bordelo-Béglais ont aussi laissé échapper une qualification historique pour le club dans des phases finales. Aussi, la défaite a un goût bien amer. « Cela nous met tout de suite dans le bain pour Toulon, car on a été déçu ce week-end de finir la Challenge Cup sur cette note-là. Du coup, on va se focaliser sur le Top 14 et ce gros match à Toulon qui nous attend ce week-end », souffle le deuxième ligne Cyril Cazeaux. C’est en effet un match costaud qui attend l’UBB dans le Var où seul le Racing est venu s’imposer cette année. Et le RCT a dû garder dans un coin de sa mémoire, la défaite au Matmut Atlantique du match aller. Alors l’UBB sait qu’il faudra enfin réaliser un match plein à l’extérieur. « Il va falloir se poser les bonnes questions, affirme Mahamadou Diaby. Notamment, car on arrive dans une période où tous les matchs vont compter, si on veut faire quelque chose dans ce Top 14. »
SANS JALIBERT NI SERIN
Aussi, Toulon pour se remettre la tête à l’endroit est peut-être la bonne place. « Il faut y aller avec un gros mental et une grosse envie, soutient Diaby. C’est la base pour aller jouer là-bas. J’ai regardé un petit peu leur match samedi. C’est Toulon, c’est costaud. Ça joue bien. Ils perdent le match, mais on voit qu’il y a une équipe en face aussi qui a fait preuve de courage. Si on veut rivaliser, il va falloir être au même niveau d’engagement que les Scarlets. » Mais voilà, l’UBB va se déplacer sans son ouvreur et buteur, Matthieu Jalibert, et son demi de mêlée Baptiste Serin, tous deux en équipe de France. Yann Lesgourgues étant « out » pour la saison, c’est une charnière peu expérimentée qui sera à l’oeuvre. Faire rentrer d’emblée le joker Nick Frisby semble exclu. Gauthier Doubrère et Jules Gimbert seront à la manoeuvre avec le Fidjien Ben Volavola à l’ouverture pour la deuxième fois consécutive. Avec les sélections de Marco Tauleigne, de Jefferson Poirot et celle d’Adrien Pelissié, les « bonnes nouvelles » ne sont pas légion. Le retour de Loann Goujon, celui de Jean-Baptiste Dubié et des joueurs laissés au repos la semaine dernière, Nans Ducuing, Blair Connor, Julien Rey, Romain Lonca, Mahamadou Diaby et Vadim Cobilas. Ce retour de tauliers avec Maynadier et Taofifenua donnera du répondant à l’UBB face à la puissante armada toulonnaise et ses arrières supersoniques. « À Mayol, on va y aller avec un peu la peur au ventre. Ce sont ces matchs-là que l’on réussit le mieux », explique Cyril Cazeaux. Une crainte qui pourrait être salvatrice.