UN SIGNE EN HIVER
LA PÉRIODE DU TOURNOI DU 6 NATIONS AVAIT ÉTÉ FATALE AUX HOMMES D’UGO MOLA LA SAISON PASSÉE. CETTE ANNÉE, ILS ONT L’OCCASION DE CONFORTER LEUR POSITION DANS LE BON WAGON.
Quarante deux points. C’était le capital points du Stade toulousain avant de recevoir la Section paloise la saison passée lors du dernier week-end de janvier. Les Rouge et Noir occupaient alors une prometteuse quatrième place avant que la machine ne s’enraye. Battus par Pau à domicile et handicapés par les doublons dus au Tournoi des 6 Nations, la dynamique s’était coupée net pour les hommes d’Ugo Mola qui ne marquaient plus que onze points jusqu’à la fin du championnat, terminant à la douzième place ce marathon éprouvant.
Tenir la distance est donc la priorité du staff. Chat échaudé craint l’eau froide. La première liste du sélectionneur Jacques Brunel, avec un seul toulousain convoqué à Marcoussis pour préparer le Tournoi des 6 Nations (Antoine Dupont), laisse à penser que la formation haut-garonnaise devrait être moins impactée par le Tournoi, même si Richie Gray et Leonardo Ghiraldini seront concernés avec l’Ecosse et l’Italie, leur sélection respective. Moins d’absents, donc plus de résultats, l’équation n’est pas si simple pour le manager Ugo Mola : « Si le moral est à la hauteur de nos attentes, il n’y aura pas de problème. Quand nous décidons de faire jouer un joueur, il y a plein de paramètres à prendre en compte. Certains sont exposés un peu plus que d’autres, mais nous savons que l’impact d’une sélection ou d’une non-sélection est évident. Maintenant, je me suis souvent plaint d’être trop impacté par les sélections, et de jouer des matchs de doublons. Aujourd’hui, nous n’avons qu’un joueur sélectionné. S’il devait y en avoir plus dans les prochaines semaines, c’est parce que l’on sera aussi meilleur dans la performance. »
TROIS MATCHS FACE AUX PRÉTENDANTS AU MAINTIEN
Une façon de rappeler aux oubliés du premier groupe France de l’ère Brunel qu’ils doivent dépasser leur déception personnelle lors de cet hiver où le Stade toulousain, « libéré » de toute contrainte européenne, va certainement jouer une partie de son avenir lors des trois prochaines journées face à Oyonnax, à Agen et face à Brive. En effet, pour accéder au top 6, synonyme de qualification, il est essentiel de ne pas fauter face à des adversaires prétendument plus faibles, en tout cas qui n’aspirent pas aux mêmes objectifs que les Toulousains. Ugo Mola se montre pourtant prudent : « Ces équipes jouent leur vie tous les week-ends et elles ont l’habitude de mettre énormément de combat et d’intensité. Il ne faut surtout pas croire que c’est le dernier qui arrive et que ce sera facile. Bien au contraire, c’est une équipe qui a souvent buté de peu, chez elle mais aussi à l’extérieur. Il faut recevoir cette équipe d’Oyonnax avec tout l’égard qu’elle mérite. » Et effectivement, le manager du Stade toulousain est bien placé pour savoir qu’une dynamique peut être fragile, d’autant plus que son équipe a finalement bien plus à perdre qu’à gagner lors de ce triptyque face aux mal classés du Top 14. Des succès seraient logiques mais pas forcément décisifs dans la course à la qualification alors qu’un revers serait plus handicapant dans la lutte à distance avec notamment Toulon, Lyon et l’Union Bordeaux-Bègles, sans oublier une possible montée en puissance de la Section paloise ou la résurrection des champions de France clermontois.
Le Stade toulousain doit donc envoyer un signe fort à ses concurrents et démontrer que la baisse de régime de la saison passée n’était qu’un accident qui ne se reproduira pas. L’équipe a tout à y gagner, et les joueurs aussi s’ils veulent retrouver les Bleus.