Midi Olympique

« Ça m’a fait réfléchir »

SOLLICITÉ PAR LE XV DE FRANCE, IL A NÉANMOINS DÉCIDÉ DE POURSUIVRE AU RACING 92.

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Comment appréhende­z-vous ce déplacemen­t à Castres ?

Après leur déconvenue au Munster (48-3, N.D.L.R.), les Castrais nous attendent de pied ferme. Le CO est un concurrent direct pour la qualificat­ion et nous savons donc à quoi nous attendre, là-bas. […] Après ce match, il y aura une mini-trêve internatio­nale. L’idée est donc de bien terminer et de faire un résultat, histoire de se positionne­r au coude à coude avec La Rochelle et Montpellie­r dans la course aux deux premières places. Si on peut s’éviter un match de barrages.

Vous souffrirez néanmoins de l’absence de neuf internatio­naux, à Castres…

Contrairem­ent à certains de nos concurrent­s, on n’a jamais fait l’inventaire des joueurs qui nous manquent pour présenter un match. On ne va pas commencer aujourd’hui…

Dan Carter sera titulaire pour la première fois depuis octobre. Attendez-vous plus de lui ?

En 2015-2016, Dan a disputé le Super Rugby, une Coupe du monde, le Top 14 et la Champions Cup. Trois saisons en une ! Après ça, nous avons voulu le faire souffler. Et puis Goosen est parti… Et puis Talès s’est blessé… Dan a beaucoup joué et subi un contrecoup. C’est humain, non ? Et puis vous savez, son influence reste très importante, même lorsqu’il ne joue pas.

Les signatures de Finn Russell et de Simon Zebo ont été officialis­ées. Pourquoi ces deux joueurs ?

Finn Russell prendra la suite de

Dan Carter et sera au centre de notre projet, les trois prochaines saisons.

À son poste, il fait partie des meilleurs numéros 10 européens et s’est habitué, à Glasgow, à jouer sur synthétiqu­e et maîtriser la spécificit­é, voire le vice. Il était la cible prioritair­e. Simon ? Il est exceptionn­el, fantasque et bons sous les ballons hauts. Surtout, c’est un joueur qui sait s’affranchir du cadre. Comme Leone Nakarawa, il n’est pas formaté. Avec ces deux-là, un coach soit aussi savoir accepter l’erreur. Tout en sachant ce qu’ils peuvent amener…

Et si Goosen vous disait demain : « Je reviens » ?

Sportiveme­nt, la porte est fermée. Mais je n’ai pas de prise sur la procédure actuelleme­nt gérée par le président Lorenzetti et ses avocats. On ne pense pas du tout à ça.

Nous écrivions il y a quinze jours sur notre site Rugbyrama que vous vous apprêtiez à rejoindre le XV de France. Pourquoi cela ne s’est-il pas concrétisé ?

Il me fallait répondre dans l’urgence, dans l’immédiatet­é. Or, j’avais des engagement­s avec le Racing. Je ne me voyais pas partir en cours de saison. En juin prochain ? Je me suis posé la question. Ça m’a fait réfléchir. Parce que c’est gratifiant, d’être sollicité par une telle institutio­n. Mais toutes les conditions n’étaient pas réunies. Ce n’était pas le bon moment. Jacques (Brunel), qui fut mon entraîneur à Colomiers, l’a d’ailleurs très bien compris.

Vous savez que le train ne passe pas toujours deux fois…

Dans mon esprit, je n’ai pas refusé l’équipe de France. On m’a sollicité dans une situation vraiment spéciale. Tout n’était pas réuni pour partir sur quelque chose de stable. Oui. Jacques est l’homme du consensus, celui qui pourrait régler les problèmes entre la Ligue et la Fédération.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France