RETOUR VERS LE FUTUR
APRÈS ÊTRE RENTRÉS BREDOUILLE DES LANDES, LES HAUT-GARONNAIS N’ONT PAS LE CHOIX : IL FAUT GAGNER À DOMICILE UNE DIXIÈME FOIS. ET SE RAPPELER AU BON SOUVENIR DE LEUR ADVERSAIRE DU SOIR.
Si vous demandez à Olivier Baragnon s’il se rappelle du vendredi 18 août 2017, le manager général de Colomiers Rugby vous répondra sourire en coin : « C’est un très bon souvenir. » Référence faite à la victoire obtenue en terres cantaliennes (23-30) lors de la première journée. La seule victoire à l’extérieur de la saison jusqu’à présent. Certes, ce succès, marqué du sceau du réalisme n’a pas été effacé des mémoires columérines mais « des matchs sont passés depuis, des bons comme des mauvais » fait remarquer le pragmatique entraîneur.
COMBLER LES DÉFICITS TEMPORAIRES
En parlant de pragmatisme, c’est peut-être ce qui a le plus manqué aux troupes haut-garonnaises sur la pelouse inondée de GuyBoniface. Dépassés tactiquement dans la maîtrise des éléments extérieurs, dominés dans le jeu d’alternance, et l’occupation du terrain, contrés sur leurs points forts en conquête — six fois pénalisés en mêlée fermée, cinq touches perdues sur douze lancers — Colomiers a payé cher au tableau d’affichage ce qu’Olivier Baragnon appelle des « incohérences stratégiques ». Rajoutez à cela « des moments de bascule mal gérés » comme la sortie sur civière de Venione Voretamaya à la 17e minute (plus de peur que de mal, voir page 15), a même de déstabiliser ses coéquipiers, et un essai injustement non accordé à Stéphane Onambélé à la 54e minute alors que le score était de 22-7, et vous avez quelques éléments de réponse quant à la sortie de route columérine. Une sortie de route qui en aucun cas ne saurait préfigurer un coup de mou. Car c’est un fait, Colomiers gâche peu à domicile. « Je veux bien accepter l’augure de continuer à gagner à la maison. Nos coups de mou ont été temporaires, là ce n’en est pas un. Il ne faut pas non plus tomber dans la prétention après le match que nous avons fait contre Montauban. Mais la défaite de Mont-de-Marsan n’est pas à relier avec ce qu’il s’est passé en novembre », assure et rassure Olivier Baragnon. Pour entériner tout soupçon, Romain Bézian et ses coéquipiers essaieront ce soir de se rappeler au bon souvenir de l’été dernier. Une sixième place qualificative pour les phases finales est en jeu.