UNE NOUVELLE SAISON
JOHNNIE BEATTIE REVIT. AVEC LUI, L’AVIRON. JAMAIS, LES BAYONNAIS N’ONT CONNU, DEPUIS DEUX SAISONS, UNE PÉRIODE AUSSI FASTE. MAIS BATTRE VANNES S’AVÈRE INDISPENSABLE POUR RESTER DANS LA DYNAMIQUE ET PRÉPARER LE DERBY…
Ma femme ne m’aime plus ! » Bayonne est invaincu en 2018 et aligne trois matchs sans défaite. Et cela a des conséquences inattendues, exposées par Johnnie Beattie. « Je ne suis plus grincheux à la maison, poursuit-il. J’ai le sourire et je suis bien dans ma vie familiale. » Le capitaine bayonnais, qui a débarqué la saison dernière, traverse la plus belle période de sa vie au Pays basque.
Pour la première fois de la saison, les Basques ont aligné trois résultats positifs d’affilée, match nul à Dax, victoires face à Montauban et à Massy. Ils sont certainement sur une autre trajectoire et, en poussant l’analyse, peuvent affirmer qu’ils démarrent une nouvelle saison. À condition de battre Vannes, bien entendu. « Le premier tiers de la saison a été catastrophique, raconte le capitaine. Un gâchis. Le deuxième mieux, le troisième que nous entamons doit relancer le club, les supporters. Ce doit être dur depuis les tribunes… Je veux dire aussi qu’il n’y a eu aucune cassure dans le groupe. On s’entend très bien. Et c’est encore plus dur de prendre 60 points avec les copains. Ce changement est dû à une profonde réflexion sur notre manière de jouer. On a discuté avec les joueurs, les coaches. Tout le monde a accepté de travailler davantage. On a changé la stratégie, arrêté de vouloir toujours relancer. On a retrouvé du pragmatisme et on s’est resserré sur la défense, le coeur du problème. » Le cycle des défaites semble derrière aujourd’hui. « Je ne souhaite pas à un sportif de connaître ce qu’on a vécu pendant deux ans » précise-t-il. Alors, pour autant, l’équipe est-elle transformée ? « Le terme est un peu fort, reprend l’Écossais. On fait les choses mieux. La défense, la conquête sont en gros progrès, on est discipliné. On met de l’engagement. On a de la consistance, ce que j’aime. Mais il ne faut pas que ce soit ponctuel. Il faut le faire chaque week-end. » Car pour lui, l’aviron est encore loin du compte. Mais le solde est quand même positif. « Contre Dax, notre match était pourri, contre Montauban pourri, contre Massy, pourri aussi. Mais si ce n’était pas beau, ça a marché. Le moral est ainsi revenu. Et si on n’est pas encore là où on devrait être, si on continue notre progression, on pourra rivaliser avec les meilleurs. »
UNE QUALIFICATION DANS UN COIN DE LA TÊTE
La qualification pourra alors être envisagée. Elle est sûrement dans un coin de la tête des Bayonnais. « Bien sûr, on y pense, mais ce serait se montrer arrogant de dire qu’on va y arriver. Il faut rester humble et concentré. » L’importance de battre Vannes n’est pas à démontrer. Car se profile juste après le derby face à Biarritz. « Je n’ai pas envie de gagner à Biarritz et de perdre devant Vannes, s’empresse-t-il de préciser. On prépare ce week-end. Le reste, on verra… » Et Johnnie Beattie de se souvenir qu’à l’aller, les Bayonnais avaient lourdement chuté en Bretagne. Suffisant pour ne pas voir au-delà…