IL N’EN RESTERA QU’UN
LES CHANCES DE RATTRAPER PROVENCE RUGBY EN TÊTE DE LA POULE SE SONT AMINCIES DEPUIS LA SEMAINE DERNIÈRE. LE PERDANT SERA ASSURÉ DE NE PAS Y PARVENIR.
La pénalité passée en toute fin de match en Normandie par l’arrière Florent Massip, qui a donné un succès de dernière minute à son équipe de Provence XV sur le terrain de Rouen (13-15), a relevé encore d’un cran l’enjeu qui préside à cette rencontre décisive entre Bourg-en-Bresse et Albi. Le leader a maintenu intacte son avance de onze points. Les occasions de le rattraper seront de moins en moins nombreuses. On dénombre de façon rationnelle dans son parcours trois quatre déplacements difficiles, et la réception d’Albi. Et combien de défaites pour ces Provençaux dont la carrure impressionne ? Deux ? Trois ? Pour les deux poursuivants qui déplorent un matc en moins, ce qui pourrait réduire leur retard, la possibilité de leur passer devant implique de remporter deux matchs de plus qu’eux pour Albi, trois pour Bourg-en-Bresse, ce qui signifie en somme de produire pour l’un et l’autre une fin de championnat sans commettre le moindre faux pas. Dit autrement : celui qui perdra dimanche, sera certain de ne pas finir premier, et de ne pas accéder à la montée directe en Pro D2.
QUI EN DEMI-FINALE ?
Le deuxième enjeu qui a éclos depuis la reprise et l’officialisation des équipes qui seront admises en phases finales, est de savoir quel adversaire se positionnera sur la route des demi-finales. Dans le cas d’une montée directe de Provence, en vertu du classement actuel, Bourg-en-Bresse et Albi seront opposés à Rouen et à Tarbes, selon un ordre qui reste à définir. Le mieux serait toujours d’achever la phase préliminaire en deuxième position et de jouer contre le dernier des qualifiés. Depuis Albi, Arnaud Méla admet ces enjeux et s’en amuse. Son équipe, qui a passé le cap de Limoges en produisant un mauvais match, s’est distinguée en l’achevant par une séance défensive appréciable de six minutes passées sur sa ligne d’en-but sans craquer. « On peut dire que les joueurs, malgré nos approximations, s’accrochent à leur désir de victoires et sont bien décidés à jouer leur carte jusqu’au bout », dit-il. À Bourg-en-Bresse, on tape en touche. L’expérience renouvelée des saisons tronquées a éteint le moindre désir de projection. Ou comment se relever d’une saison à la fin de laquelle des membres du staff bressan avaient succombé à une défaite contre Chambéry, un faux candidat qui ne pouvait pas monter en Pro D2, et qui comme Limoges et Strasbourg, se trouve dans le collimateur de la DNACG ? « On travaille et on se prépare du mieux possible, pour que l’équipe puisse prétendre à la montée quelles que soient les circonstances, et qu’elle puisse se maintenir en Pro D2 si d’aventure elle y entrait. C’est le seul objet de notre travail, qui ne considère pas les échéances à court terme » professe Yoann Boulanger. Lui devra se passer pour cette échéance de son ailier Caillot (problème musculaire), du centre Fusiller (doigt cassé), de l’arrière Martin (pubalgie) et du pilier Michalik (cheville). Les Albigeois se déplaceront sans leur ouvreur Benjamin Caminati (coude).