DEUX DE CHUTE ?
LE DERBY PARISIEN ENTRE LES DEUX CLUBS DE FÉDÉRALE 3 AURA UN FORT ENJEU. LE MASSIF CENTRAL DOIT CONDAMNER LE SCUF À LA RELÉGATION, OU LE SCUF ENTRAÎNER LE MASSIF DANS SA CHUTE.
Ils avaient imaginé en début de saison un derby disputé dans des circonstances plus flatteuses. Le Scuf, fringant maintenu dans la division, et le Massif-Central, qui figurait un joli promu, se retrouvaient en Fédérale 3 comme naguère, pour y refaire leur trou et d’un bout à l’autre de Paris, jouer les accords d’une rivalité harmonieuse. Mais les joueurs du Scuf et du MassifCentral disputeront entre eux ce dimanche un match qui ne volera pas au niveau espéré par leurs dirigeants. Les résultats du week-end dernier sont sans appel. Le concurrent Pithiviers gagnant contre toute attente face au second de la poule Sucy-enBrie (10-8), la défaite du Scuf à Boulogne (20-3) a enterré les Scufistes. Ils déplorent quinze points de retard sur Pithiviers, et si leur manager Gérard Potier, grand représentant des années folles quand il jouait en nationale 2, estime « que ce n’est pas fini », ça sent un peu le sapin quand même. De l’autre côté, le Massif ayant chuté à domicile contre Viry-Châtillon, les représentants des Auvergnats de Paris ont basculé dans la zone de relégation derrière Pithiviers, faisant un compagnonnage de mauvais aloi à leurs voisins condamnés. Pithiviers est quatre points devant. Et dans le calendrier des matchs retour, le Massif Central ira jouer à Pithiviers. Avantage Pithiviers.
CHAMPION DE LA BONIFICATION DÉFENSIVE
Le derby parisien est donc porteur d’un enjeu : le Scuf entraînera-t-il le Massif-Central dans sa chute ? « Un derby, ici comme ailleurs, cela se gagne », dit Gérard Potier en s’amusant un brin. « On ne peut pas dire que ce match soit définitif. On pourra jouer notre maintien même en perdant. Mais c’est vrai que la chose deviendra plus compliquée », admet le manager du Massif Olivier Daurat. Son équipe part avec un petit avantage Photo DR sur celle des descendants de Charles Brennus.
On ne peut pas dire que les champions d’Ile-de-France honneur ont raté complètement la marche de la Fédérale 3. Dans leur parcours, on trouve cinq défaites bonifiées, dont deux signées contre Gretz-Tournan et Châteauroux, le leader et l’un de ses dauphins. « Je trouve assez bon le contenu de nos matchs. Mais contrairement à la saison dernière, nous n’avons jamais eu le rebond favorable. Et comme la marge de manoeuvre s’est rétrécie, on ne passe plus », observe l’entraîneur Daniel Raujol. Dernier mauvais rebond en date, leur excellent buteur Thomas Bouvier, à peine revenu depuis deux rencontres après sa blessure à l’épaule, tape depuis qu’il rejoue un peu en dessous de son rendement habituel. Ce qui n’a pas permis d’accrocher le succès contre Viry (13-15). Mais le Massif-Central est toujours dans la course. Un premier rebond favorable sur la pelouse synthétique du stade Max Rousié ce week-end, alors que Pithiviers ira jouer un match difficile chez le leader Châteauroux, et la roue du maintien serait relancée. Dans le cas contraire, au bout de cette rencontre entre clubs historiques de la capitale, le Scuf tirera par la manche son voisin vers la relégation.