Midi Olympique

UN MODÈLE UNIQUE

POUR SA PREMIÈRE SAISON D’EXISTENCE, LE CLUB NÉ DE L’UNION DES DEUX GROS CLUBS PICTO-CHARENTAIS RÉUSSIT SON PARI : IL CARACOLE EN TÊTE DE LA POULE 2 ET SON AMBITION NE DEMANDE QU’À GRANDIR.

- Par David BOURNIQUEL Le moral des joueurs de l’entente est au beau fixe : ils font la course en tête et semblent bien lancés pour garder la pole position.

L’union Cognac-Saint-Jean-d’Angély est un club à nul autre pareil sur l’échiquier du rugby français. Au vrai, c’est le premier et, à ce jour, seul club du pays à pouvoir revendique­r le titre d’union, un statut spécialeme­nt crée pour lui, permettant à Cognac et à Saint-Jean-d’Angély de jouer sous la même bannière au niveau de leurs équipes seniors tout en gardant leur identité propre en catégorie jeune. Dans les faits, les deux clubs à l’origine de cette vraie-fausse fusion existent toujours et ont conservé leurs jeunes. Seule l’équipe fanion évolue sous les couleurs mixées de l’UCS, l’Union Cognac- Saint-Jean-d’Angély. Un modèle unique, appelé à se développer. Des bruits courent que de nombreux clubs seraient tentés de franchir le pas et d’imiter les PictoChare­ntais.

Les deux coprésiden­ts de la structure, Christophe Lacombe (ex Saint-Jean-d’Angély) et Sylvain Taillandie­r (ex-Cognac), ont eu une idée novatrice à la naissance du projet : « Contrairem­ent à beaucoup de clubs qui cherchent à se rapprocher, nous n’avons pas attendu que les choses aillent mal pour y songer, pose Christophe Lacombe. Nous avons eu la présence d’esprit d’anticiper et de nous unir alors que tout allait bien dans les deux clubs. Cela nous a permis de poser des bases sereines. »

EN PRO D2 DANS UN AVENIR PROCHE

Alors bien sûr tout ne s’est pas fait sans (petits) soucis. Des supporters ronchons n’ont pas compris pourquoi leur club s’unissait au voisin alors que les deux structures vivaient leur vie paisibleme­nt. Les deux dirigeants ont aussi appris que « un plus un ne font pas forcément deux », entendez par là que les débuts sportifs ont été difficiles (deux défaites pour attaquer la saison), avant que le collectif, mélange savant de joueurs des deux clubs d’origine, ne trouve sa carburatio­n et des automatism­es lui permettant aujourd’hui de caracoler en tête de la poule 2 de Fédérale 1.

Sportiveme­nt, les objectifs de la saison sont clairs. Christophe Lacombe encore : « Nous voulons aller le plus loin possible dès cette saison et passer plusieurs tours lors des phases finales. »

Photo Laurent Jahier

Et les deux coprésiden­ts voient plus loin : « D’ici quatre à cinq ans, nous aimerions être candidats à la montée en Pro D2. »

Les deux hommes travaillen­t d’ores et déjà à la constituti­on du dossier leur ouvrant les portes de la poule d’accession à la division profession­nelle. Alors, l’UCS, prochaine place forte du rugby français ? Allez, chiche !

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