Un mandat qui commence mal
Si Bernard Laporte peut s’enorgueillir d’avoir gagné l’organisation du Mondial 2023, instauré les Ligues régionales et le vote décentralisé, sans oublier la réforme des compétitions des amateurs, son début de mandat est marqué par de nombreuses affaires. Pas seulement celle qui le renvoie à Montpellier et à Mohed Altrad. Le 17 avril, Midi Olympique révélait le drôle de coup de fil qu’avait passé Laporte la veille au délégué du match de Nationale B, entre Lavaur et La Seyne, pour permettre à deux joueurs varois de jouer, au mépris des règlements fédéraux. Lesdits joueurs, en tutorat avec Toulon, ne présentaient pas les deux licences, tel qu’exigé. Depuis Singapour où il défendait le dossier France 2023, le président de la FFR a échangé avec les dirigeants des deux clubs, l’arbitre et le délégué qui a finalement autorisé les deux joueurs à figurer sur la feuille de match. La Seyne, club du viceprésident Thierry Murie, a gagné et Lavaur, club du vice-président Alexandre Martinez a été débouté de sa réclamation…
Huit mois plus tard, un an tout juste après son élection, Bernard Laporte est devenu le premier président fédéral à licencier ses entraîneurs : Guy Novès, Yannick Bru et Jean-Frédéric Dubois sont menacés pour faute grave. Au-delà du fond, la méthode a marqué les esprits et la cote de popularité de Laporte se trouve depuis fortement impactée alors que le XV de France prépare le Tournoi des 6 Nations avec un staff construit dans l’urgence autour de Brunel et des techniciens disponibles.
Début janvier, une nouvelle affaire est venue entacher un navire fédéral dont la direction générale ne ménage pas ses troupes. Une employée a alerté sa direction et les services des Ressources Humaines pour des faits de harcèlements sexuels de la part d’un haut élu fédéral qui, selon nos informations, démentirait ces accusations. De quoi faire peser toujours plus de pression sur les épaules des employés de la fédération alors que le mandat Laporte ne fait que commencer…