Midi Olympique

« Ne pas se tromper »

THIERRY PEUCHLESTR­ADE - entraîneur d’Aurillac MALGRÉ LA FESSÉE CATALANE, LE COACH SE VEUT RASSURANT. DANS LE MÊME TEMPS, LE CLUB RESTE MUET SUR SON RECRUTEMEN­T ALORS QUE SES CADRES SE FONT PILLER UN À UN.

- Propos recueillis par Jean-Marc AUTHIÉ

Comment se remet-on de la claque reçue à Perpignan ?

À l’issue du match, j’avais dit que je n’étais pas content car quand on rend près de 60 points, on ne peut l’être. J’ai dit aussi que, paradoxale­ment, quand on a tenu le ballon, il y a eu de très bonnes choses dans l’animation. Je n’étais pas mécontent de ce qu’on a proposé, avec des temps de jeu important et de belles choses dans le contenu. Mais bon, notre incapacité à franchir la dernière ligne a mis tout cela à néant. On a beau faire les plus belles actions du monde, si on ne marque pas à la sortie cela ne sert à rien.

Malgré les bonnes choses à retenir, il y a tout de même eu trop de lacunes ?

On a été en dessous dans trop de secteurs. Les duels étaient systématiq­uement gagnants pour eux. La réussite et le réalisme étaient aussi du côté de Perpignan. Nous avons initié des actions qui ont fini derrière notre en-but parce qu’un ballon perdu, une imprécisio­n, une intercepti­on, de jeunes joueurs qui n’avaient pas trop l’habitude de jouer ensemble font que… À la limite, cela n’est pas très grave. En revanche on a pris d’autres essais qui sont plus graves, qui nous font prendre conscience que dans ce défi physique on est un peu en deçà. Il faut travailler là-dessus et s’attacher vraiment à gagner les duels purs et durs. On manque de densité physique.

Vous l’avez dit, on a vu de nouvelles têtes à Perpignan, comme on en verra de nouvelles à Colomiers ? Où en est Aurillac dans son recrutemen­t alors que quatre cadres viennent de signer ailleurs ?

Il y a deux choses : on prépare et on travaille pour la saison prochaine. On

connaît les départs, mais nous ne restons pas inactifs de notre côté. Je crois qu’il faut prendre son temps aussi. Maintenant, dans ce rugby moderne, tout se dit très vite, trop vite et trop tôt ! Je crois qu’il faut prendre son temps pour ne pas se tromper. Nous n’avons pas les moyens de nous tromper. On sait que certains partent. Il faut l’accepter. S’ils sont demandés, c’est que ce sont de bons joueurs. Ils sont en fin de contrats, ils ont une opportunit­é. Nous, on est en train de travailler à un recrutemen­t judicieux. On est en janvier. Il ne faut pas s’affoler. Pour la fin de saison, on sait que cela va être très compliqué. On a pris le pari de la jeunesse la semaine dernière. Pour Colomiers l’équipe sera plus compétitiv­e il me semble. À nous de combattre. La situation est délicate, pas dangereuse, pas alarmante, mais délicate. À nous d’avoir le comporteme­nt qu’il faut pour réussir cette fin de saison. Mais les joueurs en ont conscience. Ceux qui vont partir vont jouer le jeu jusqu’au bout. Je n’ai aucune crainte là-dessus.

Aurillac a l’habitude de se faire prendre les meilleurs éléments chaque fin de saison, mais a toujours su rebondir derrière par un recrutemen­t judicieux. Depuis deux ans, c’est un peu plus compliqué. Ce n’est pas pénalisant à terme ?

Quand on n’a pas un gros budget, on ne peut s’attacher les services de vedettes. On va toujours chercher des joueurs avec l’on espère travailler pour, au fils des ans, devenir de bons, voire de très bons joueurs de Pro D2. Ce qui a été souvent le cas. Il y a des saisons où l’on a moins de chance, où l’on se trompe.

Vous êtes aussi en fin de contrat. Où en est l’avenir de Thierry Peuchlestr­ade ?

Vous en saurez plus la semaine prochaine.

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Thierry Peuchlestr­ade. Photo Icon Sport

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