Tout sauf des poules mouillées
Réforme oblige, il y aurait beaucoup à dire sur une notion de « derby » non pas galvaudée mais appelée à se reproduire en série du fait de la multiplicité des échéances entre proches voisins. Toujours est-il que sur les bords de la Save comme sur ceux de la Lèze, on se reconnaît une histoire commune. « La semaine dernière face à Blagnac, la préparation n’était pas du tout axée là-dessus. Elle le sera forcément davantage après-demain », explique Alex Breuils. Des villages (Lombez, où se déroule cette confrontation, Samatan, SaintSulpice, naguère coaché par un certain Olivier Argentin et qui élimina le vénérable « LSC » pour se retrouver à l’échelon le plus élevé), des valeurs parmi lesquelles la fierté au sens « noble » du mot, bref, un contexte d’ensemble très, très intéressant. « Nous n’avons pas trop pris de vacances, vous savez », poursuit l’ancien talonneur de Tournefeuille associé à Yohan Marty (ex-Auch, Rieumes) au sein du staff piloté par ce même « Zézé » Argentin qui poursuit en ces termes : « Seul le travail amène la constance. Regardez, nous n’avions eu quatre ballons en touche lors du match aller… »
AU COMPLET
Et c’est vrai, alors que les protagonistes réunis aux Ramiers partaient
sur un pied d’égalité en termes de temps de jeu depuis le début de l’année 2018, LombezSamatan « a existé, et même plus que ça, alors que son adversaire est nettement au-dessus du lot ».
Il n’en fallait pas davantage pour susciter la méfiance de Victor Labat, mentor d’un pack au repos forcé du fait d’un arrêté municipal qui, une fois n’est pas
coutume, n’a fait rire personne en Haute-Garonne. « Il nous faudra jouer un très grand nombre de
matchs d’affilée », déplore le colistier de Damien Denechaud. L’encadrement a fait de son mieux pour maintenir un minimum de rythme mais il est clair que désormais, les finalistes de l’édition 2012 du championnat de France de Fédérale 2 ne sont pas en position de force.
Seule bonne nouvelle, le groupe est au complet, avec Bastien Saux et Thomas Fourthiès pour priver, éventuellement, l’alignement gersois de munitions. Chez les recevants, Jean Sarraute (le père de Julien, l’un des entraîneurs de Colomiers, belle référence) n’est pas certain de remplir une feuille de match identique à celle de dimanche dernier. Salvat, Rousse (le demi de mêlée apparenté à Dupont, le jeune prodige du Stade toulousain passé par CastelnauMagnoac) et Damiot soignent leurs blessures respectives.