Pour se rassurer
Ni Berre-l’Étang, ni Montélimar ne devraient nourrir de pointe d’inquiétude. A priori, leur maintien est d’ores et déjà au fond des fouilles. Leur classement britannique plaide en ce sens et montre une vraie marge de manoeuvre sur Martigues-Port-deBouc. Mathématiquement, tout reste pourtant encore à faire et aucun de ces deux-là n’affichent
une franche sérénité. « Mais c’est un match à enjeu, il faut arrêter d’enterrer Martigues-Portde-Bouc », souffle, à Montélimar, Salim Tebani. En creux, il y a donc bien ce foutu maintien. À Berre-L’Étang, Montélimar a donc l’occasion de colorier une page quasi blanche depuis huit matchs et de gommer son dernier faux pas à la maison. « On
a été minable », claque Salim Tebani. Bref, le temps est à retrouver la marche avant pour gonfler un portefeuille bien trop peu garni. « On avait d’autres objectifs, mais l’on est en train de revivre la même saison que l’an dernier, regrette le technicien drômois, c’est même plus difficile, on galère encore plus. »
UNE REVANCHE SUR SOI
À une heure et demie de là, Berre-L’Étang a tout bonnement l’occasion de laisser son adversaire dans le doute. De valider un maintien confortable sans avoir à repousser son futur à plus tard. De parfaire son apprentissage sans brûlure d’estomac. « Un succès nous rassurerait », commente son manager sportif Pierre Pujo. Solide à souhait l’an passé sur les bords de l’Étang, c’est là qu’il continue à creuser, aujourd’hui, son sillon.
Intraitable ou presque cette année, c’est là qu’il s’est constitué l’intégralité de sa cagnotte. « C’est bien d’être fort à la maison, ce serait bien aussi d’être plus performant en dehors », relève son manager sportif Pierre Pujo.
« C’est vrai qu’en dehors, on a conservé le rythme de la Fédérale 3 où l’on a été trop longtemps habitué à gagner. Il nous a manqué de la précision, du détail, de la maturité dans la gestion de notre jeu et de la concentration, décortique le coentraîneur Laurent Cadau, on n’a pas été capable d’appuyer sur les points faibles de nos adversaires, on a manqué de constance et de régularité sur nos performances. Peut-être parce que notre profondeur de banc est insuffisante. » Mis bout à bout, ces manquements ont couté cher. « C’est un point à Châteaurenard et peutêtre quatre contre Bédarrides, calcule Laurent Cadau, cela fait cinq points dans la musette. » De quoi laisser des regrets. On en
revient à ce face-à-face. « On a envie de rebondir et de fournir un match plein, mais je crains Montélimar, ne cache pas Pierre
Pujo, il sort d’un faux pas à la maison, mais il est capable de se relever. » « C’est un match d’hommes et de maintien se projette Salim Tebani, j’attends qu’on joue au rugby, qu’on montre de l’orgueil, de la fierté, de la solidarité, qu’on s’aime durant 80 minutes. » « On ne va rien chercher d’autres que le résultat, boucle
Laurent Cadau. Si l’on veut viser plus haut qu’un maintien dans la douleur, retrouver de la confiance et espérer finir en trombe, il nous faut ce succès. Et s’il y a une revanche à prendre, ce n’est pas sur Montélimar, c’est juste face à nous-mêmes pour effacer la fessée de Saint-RaphaëlFréjus. » Il n’y a plus qu’à.