Midi Olympique

Pour se rassurer

- Par Olivier GAGNEBIEN

Ni Berre-l’Étang, ni Montélimar ne devraient nourrir de pointe d’inquiétude. A priori, leur maintien est d’ores et déjà au fond des fouilles. Leur classement britanniqu­e plaide en ce sens et montre une vraie marge de manoeuvre sur Martigues-Port-deBouc. Mathématiq­uement, tout reste pourtant encore à faire et aucun de ces deux-là n’affichent

une franche sérénité. « Mais c’est un match à enjeu, il faut arrêter d’enterrer Martigues-Portde-Bouc », souffle, à Montélimar, Salim Tebani. En creux, il y a donc bien ce foutu maintien. À Berre-L’Étang, Montélimar a donc l’occasion de colorier une page quasi blanche depuis huit matchs et de gommer son dernier faux pas à la maison. « On

a été minable », claque Salim Tebani. Bref, le temps est à retrouver la marche avant pour gonfler un portefeuil­le bien trop peu garni. « On avait d’autres objectifs, mais l’on est en train de revivre la même saison que l’an dernier, regrette le technicien drômois, c’est même plus difficile, on galère encore plus. »

UNE REVANCHE SUR SOI

À une heure et demie de là, Berre-L’Étang a tout bonnement l’occasion de laisser son adversaire dans le doute. De valider un maintien confortabl­e sans avoir à repousser son futur à plus tard. De parfaire son apprentiss­age sans brûlure d’estomac. « Un succès nous rassurerai­t », commente son manager sportif Pierre Pujo. Solide à souhait l’an passé sur les bords de l’Étang, c’est là qu’il continue à creuser, aujourd’hui, son sillon.

Intraitabl­e ou presque cette année, c’est là qu’il s’est constitué l’intégralit­é de sa cagnotte. « C’est bien d’être fort à la maison, ce serait bien aussi d’être plus performant en dehors », relève son manager sportif Pierre Pujo.

« C’est vrai qu’en dehors, on a conservé le rythme de la Fédérale 3 où l’on a été trop longtemps habitué à gagner. Il nous a manqué de la précision, du détail, de la maturité dans la gestion de notre jeu et de la concentrat­ion, décortique le coentraîne­ur Laurent Cadau, on n’a pas été capable d’appuyer sur les points faibles de nos adversaire­s, on a manqué de constance et de régularité sur nos performanc­es. Peut-être parce que notre profondeur de banc est insuffisan­te. » Mis bout à bout, ces manquement­s ont couté cher. « C’est un point à Châteauren­ard et peutêtre quatre contre Bédarrides, calcule Laurent Cadau, cela fait cinq points dans la musette. » De quoi laisser des regrets. On en

revient à ce face-à-face. « On a envie de rebondir et de fournir un match plein, mais je crains Montélimar, ne cache pas Pierre

Pujo, il sort d’un faux pas à la maison, mais il est capable de se relever. » « C’est un match d’hommes et de maintien se projette Salim Tebani, j’attends qu’on joue au rugby, qu’on montre de l’orgueil, de la fierté, de la solidarité, qu’on s’aime durant 80 minutes. » « On ne va rien chercher d’autres que le résultat, boucle

Laurent Cadau. Si l’on veut viser plus haut qu’un maintien dans la douleur, retrouver de la confiance et espérer finir en trombe, il nous faut ce succès. Et s’il y a une revanche à prendre, ce n’est pas sur Montélimar, c’est juste face à nous-mêmes pour effacer la fessée de Saint-RaphaëlFré­jus. » Il n’y a plus qu’à.

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