Midi Olympique

Une option sur la qualificat­ion

- Par Philippe ALARY

C’est comme si nous nous étions préparés pour un match de cent soixante minutes. » D’emblée, Bruno Clavelier se veut rassurant. Il est vrai que les protégés nuitons de l’associé d’Eddy Joliveau et Régis Parot ont affiché un visage tellement séduisant dimanche dernier lors du derby au sommet du comité de Bourgogne que les contours d’un piège comparable à l’excès de confiance sont susceptibl­es de se dessiner. Bien souvent en effet, le palier de décompress­ion est fatal à l’équipe qui pense que la tâche sera plus facile face à un adversaire moins huppé. « Non, non, nous restons très vigilants, et puis, les joueurs ont un très bon état d’esprit », poursuit cet éminent spécialist­e de viticultur­e.

Il est vrai que les Nuitons ne présentent pas les mensuratio­ns les plus impression­nantes de la poule. Il est vrai que le souvenir du court échec du match aller trotte quelque part dans un coin des têtes. Mine de rien, Épernay dispose d’une petite longueur d’avance et un simple match nul compromett­rait les chances de ceux qui viennent se montrer « investis et courageux » pour reprendre la formule du technicien nuiton.

DEUX ÉQUIPES, UNE PLACE

Des Sparnacien­s qui n’ont pas réussi le carton plein (soit les cinq points de la victoire bonifiée) dimanche dernier lors de la venue de Bourges : « Il y a eu

deux essais d’écart à un moment précis mais il faut reconnaîtr­e que nos adversaire­s ont mieux terminé la rencontre », explique Jérémy Delcroix. Sans plus de déception que cela dans le timbre de voix dans la mesure où une défaite aurait sonné le glas des espérances champenois­es de qualificat­ion : « Si joker il y avait, nous l’avons grillé en remettant Orléans en selle. Je pense qu’il reste deux équipes pour une seule place, celle de Nuits-SaintGeorg­es et la nôtre. » Un technicien auquel l’hôte de ce dernier dimanche de janvier avait fait très bonne impression il y a quatre mois : « Nous nous doutions qu’il n’avait de promu que le nom. »

Néanmoins, tout comme Julien Vanzwaelme­n, l’ancien pensionnai­re du vivier picard (comme Thierry Cleda, autre belle référence) mise aussi bien sur la profondeur de banc (37 joueurs sont entrés dans la rotation) que sur la capacité du groupe à adopter la stratégie dite du « caméléon » en fonction des aléas météorolog­iques. Et puis, il y a ce diable de Jonathan Lo et ses missiles sol-air à longue portée. Fort heureuseme­nt, les Nuitons sont discipliné­s et la sanction infligée à Vigot lors du déplacemen­t à Bourges relève plus de l’accident de parcours qu’autre chose.

Reste à savoir si le passage d’un schéma tactique à l’autre (le derby perdu de très peu face à Beaune s’est surtout joué dans le petit périmètre) se fera à la lueur des « chandelles » ou pas car l’appropriat­ion des ballons aériens pèsera sans doute de tout son poids dans la balance.

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