Midi Olympique

Du tac au tac

- Par Léo FAURE leo.faure@midi-olympique.fr

Votre pire souvenir ?

Ce n’est pas le pire, mais une sacrée colère ! Je venais de récupérer un 4x4 tout neuf chez le concession­naire, je me fais arrêter par les flics. J’avais une fuite d’huile au moteur. Je me suis donc garé, j’ai ouvert le capot et on a regardé à l’intérieur avec le policier. Le lendemain les vestiaires étaient tapissés des photos de moi, en pleine galère, en train de bricoler sur le bord de la route. Elvis Vermeulen était passé par là et avait fait le paparazzi. J’étais fou !

Le meilleur souvenir ?

Rien ne peut dépasser le titre de champion de France. Le meilleur souvenir, c’est le coup de sifflet final. Joe me tombe dans les bras. Et Mario Ledesma, qui était fou de joie, m’a mis un grand coup de poing dans l’épaule. Il ne se rend pas compte de sa force, il a failli me casser le bras !

Le joueur le plus talentueux ?

Wesley Fofana, c’est tout de même un phénomène. À la même époque, toujours derrière, on avait Regan King et Sitiveni Sivivatu. Question talent, c’est du sérieux. Devant, je pense à Sione Lauaki. Il n’était resté qu’un an mais sur un terrain, il savait tout faire. Comme John Smit. Et évidemment, il y a Morgan (Parra, N.D.L.R.). On ne dira jamais assez à quel point il est doué.

Le joueur le plus dur ?

Je vais regarder chez les avants, chez les travailleu­rs. Thibaut Privat, Jamie Cudmore, Nathan Hines, c’était tout de sacrés combattant­s. Julien Bardy aussi, ça ne rigolait pas en face de lui. J’ajouterai Mario Ledesma. Pas sur la violence pure, mais parce qu’il est un immense compétiteu­r.

Et le plus dur à coacher ?

Elvis ! (il explose de rire). C’est le mec le plus têtu que j’ai croisé. Il était marrant, mais tellement investi dans ses certitudes qu’il pouvait en devenir fatigant. Quand il entrait dans des discussion­s interminab­les avec Aurélien Rougerie, il ne fallait jamais trop s’éloigner. Ça pouvait aller loin et ça valait le coup d’y assister !

Le plus fou ?

Lee Byrne. Totalement cinglé. Pas sur le terrain, il était plutôt sobre. Mais en dehors, il était impossible à suivre. D’ailleurs, il se perdait régulièrem­ent luimême, dans sa tête. Il me faisait bien rire. Il y avait aussi Daniel Kotze. Un gentil fou, mais un fou quand même.

Le match le plus abouti de vos huit années ?

C’est difficile à dire. Quand on entraîne, on cherche toujours ce qui n’a pas marché, on ne s’attarde pas trop sur les satisfacti­ons. De mémoire, je citerais la demi-finale de 2009, à Bordeaux contre Toulouse. Ce n’était pas un super match mais dans le combat, l’investisse­ment, l’état d’esprit, c’était proche de la perfection. Et je repense aussi à notre victoire en 2013, sur la pelouse de l’Aviva face au Leinster. Ce jour-là, tout avait fonctionné. Tous les joueurs avaient donné le meilleur de leur potentiel. C’était du solide.

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