L’INJONCTION PARADOXALE
LA VICTOIRE DES DACQUOIS À NARBONNE, OBLIGEAIT UN PEU PLUS LES LANDAIS À NE PAS PERDRE SUR LEURS TERRES FACE À UN CONCURRENT DIRECT…
Il faut gagner contre Massy ! », martèlent les supporters dacquois avant le match. Comme si parfois, l’évidence ne se suffit pas à elle-même ! Effectivement, les Landais se doivent de gagner les matchs à domicile contre une bonne partie des concurrents directs qu’ils vont recevoir jusqu’à la fin de cette saison marathon. Mais paradoxalement, la courageuse victoire à Narbonne du week-end dernier, exige une double injonction. « On se devait de confirmer le bon résultat à Narbonne », rappelle Thibaud Dréan. Le jeune et prometteur pilier droit dacquois, ne fait que confirmer cette double injonction. Il faut gagner, parce qu’on a gagné et parce que, il ne faut plus perdre… C’est donc avec cette petite pression supplémentaire que les Dacquois abordent ce match. Le pilier landais se satisfait du score final, même s’il regrette les occasions manquées. « On prend les quatre points qu’il nous fallait, mais on ne sait pas rendu la tâche facile en ne concrétisant pas toutes ces occasions en première mitemps. » En effet, très productifs offensivement en première mi-temps, les Dacquois se sont heurtés à une courageuse défense massicoise. Le manager dacquois, Raphaël Saint-André confirme : « On s’attendait à un match difficile contre cette équipe de Massy qui ne lâche jamais rien. On a eu une conquête solide, mais la qualité de notre production offensive n’a pas été récompensée en première mi-temps. Les Massicois ont pris le score à la mi-temps. Nous avons choisi de passer d’un jeu large à un jeu plus dans l’axe en deuxième mi-temps, cela a payé. »
DISCOURS POSITIF À LA MI-TEMPS.
L’ouvreur landais, Nicolas Cachet, marqueur et buteur heureux (17 points, 1 essai, 3 transformations et 2 pénalités) porte le même regard sur cette partie riche en émotions. En effet, la blessure de l’ailier fidjien Sakuisa Bureitakiyaca, touché durement aux cervicales et transporté à l’hôpital de Dax à la 23e minute a tout d’abord jeté l’effroi sur la pelouse. « On a eu peur pour Saki ! Ensuite, notre manque de réalisme et la vaillance des joueurs de Massy ne nous a pas permis de prendre le large. Leur essai opportuniste en fin de première mi-temps nous a mis en difficulté. Mais le discours à la mi-temps a été positif et nous avons pu nous libérer pendant la deuxième », constate l’ouvreur landais. L’autre paradoxe se lit dans la bouche du manager landais : « Je suis content qu’on gagne, mais au vu de notre production offensive, on aurait pu, avec patience, aller chercher ce point de bonus. Car dans ce championnat de fou, tous les points compteront à la fin… », conclut Raphäel Saint-André.