Midi Olympique

Les clés du maintien

MAURICIO REGGIARDO - Manager d’Agen DEPUIS LUNDI, LE SUALG EST DE NOUVEAU AU TRAVAIL POUR PRÉPARER LA RÉCEPTION DE TOULOUSE, TOUT EN ESSAYANT DE COMPRENDRE LA DÉROUTE LYONNAISE.

- Propos recueillis par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr

Comment s’est passée la reprise de l’entraîneme­nt après votre défaite à Lyon (71-17) ?

La première chose a été de travailler ensemble sur les motifs de cette déroute à 71 points face à Lyon. Nous avions besoin de l’évacuer même si je n’ai pas trop envie que ce soit le cas. Je crois que nous avons besoin d’avoir mal, que l’on garde à l’esprit que ce jour-là, nous n’étions pas dignes d’être des joueurs ou les entraîneur­s d’Agen. Nous devons redoubler d’efforts et petit à petit nous basculons sur notre prochain match. Mais la meilleure façon de préparer la réception de Toulouse est de ne pas digérer ce match à Lyon. D’ailleurs, les entraîneme­nts de lundi et mardi ont été de qualité, avec beaucoup de concentrat­ion, de rigueur. Ça me plaît, j’ai senti des hommes en colère.

Les vacances sont-elles arrivées au bon moment ?

Je crois qu’on le saura après Toulouse. Mais, il y a des matchs qui marquent à vie. Je crois que l’on pourrait gagner les trente prochains matchs, je ne pourrais pas oublier ce match de Lyon. Alors, bien sûr, j’espère que cette coupure aurait fait du bien aux joueurs mais je pense qu’ils sont dans le même état d’esprit.

Cette défaite n’a pourtant pas hypothéqué vos chances dans la course au maintien…

C’est le bon côté de cette défaite. Nous avons pris 71 points, mais Brive et Oyonnax n’ont pas avancé dans cette course au maintien. Et puis, il y a le Stade français que je ne considérai pas dans cette course au maintien. Mais, je n’ai pas l’habitude de regarder les résultats des autres, même si, je ne vais pas mentir, je l’ai fait après la claque à Lyon. C’est normal quand on prend 71 points. Notre maintien, nous devons le mériter et non pas espérer que les autres soient moins bons.

Vous évoquez tout de même le Stade français, est-ce un nouveau camarade de lutte ?

Avant la dernière journée, ce n’était pas le cas notamment au regard du classement britanniqu­e. Brive était à moins huit, nous à moins neuf et Oyonnax à moins dix-sept. Le Stade français était alors à moins un, soit deux matchs d’avance sur nous. Maintenant, les Parisiens sont à moins cinq et doivent recevoir Brive notamment. Aujourd’hui, j’ai envie de dire à Paris : bienvenue au club.

Avant cette défaite à Lyon, Agen semblait être dans une bonne dynamique, quel est votre sentiment sur cette folle course au maintien ?

Je ne sais pas si nous sommes mieux que nos concurrent­s. Oyonnax est une équipe qui joue très bien au rugby, mais elle manque pour l’instant de réalisme. Brive est redevenue l’équipe que tout le monde connaît, c’est-à-dire qu’elle est solide à domicile et elle est capable de s’accrocher partout. Tout le monde se bat et personne ne veut lâcher. J’en ai discuté avec Didier Casadéï et Nicolas Godignon et nous étions tous d’accords. Nous allons être à la lutte jusqu’à la dernière journée.

Cette course au maintien est passionnan­te, est-ce votre avis ?

Vous n’avez jamais le droit de vous relâcher. Pour cette semaine de reprise, nous ne sommes pas dans l’obligation de résultat, ce qui nous permet d’être moins sous pression, même si nous travaillon­s toujours en toute sérénité. Dès que le Top 14 va revenir, l’adrénaline va grimper à son maximum et elle ne va plus redescendr­e jusqu’à la dernière journée.

Avec Stephane Prosper et Philippe Sella, vous venez de signer une prolongati­on de contrat. C’est un signe fort alors que l’incertitud­e sur la fin de saison est grande…

C’est un signal de confiance de la part du président. J’essaie de faire le meilleur boulot possible. J’ai donné mon âme à Agen. Comme Stéphane et Philippe car nous ne vivons que pour ça. Avoir la confiance de son président est important. Nous avons toujours eu des rapports francs et honnêtes et tout le monde travaille dans d’excellente­s conditions pour parvenir à notre objectif. Mais le club, le SUA, est le plus important. Les hommes passent, mais c’est le projet du club qui compte. Nous ne sommes là que pour faire en sorte que ce projet reste solide. C’était la philosophi­e de Mathieu Blin et c’est toujours la nôtre.

Ugo Mola, après la victoire du Stade toulousain face à Oyonnax lors de la dernière journée, a évoqué l’importance du déplacemen­t à Agen…

Le Stade toulousain est bien placé dans la course à la qualificat­ion et Ugo sait que son équipe est dans un moment important en jouant consécutiv­ement face à Oyonnax, chez nous, puis en recevant Brive. Mais je ne sais pas si la qualificat­ion toulousain­e sera assurée en cas de victoire chez nous, mais c’est un match important pour le Stade toulousain. De notre côté, les matchs à domicile seront cruciaux pour obtenir notre maintien.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France