Midi Olympique

À L’ATTAQUE

C’EST LE «BEAUXIS DAY»

- Par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr

DIX ANS APRÈS SA PREMIÈRE SÉLECTION, LIONEL BEAUXIS RETROUVE UN XV DE FRANCE EN QUÊTE DE VICTOIRE...

En seulement deux semaines de préparatio­n, fallait-il s’attendre à mieux contre l’Irlande ? Les Bleus ont paré au plus pressé, difficile de le leur reprocher. Surtout qu’ils ont cru à l’exploit : gagner sans montrer de palette offensive. Mais cette équipe de France ne cherche pas à séduire, elle veut surtout s’imposer. Après sept matchs consécutif­s sans succès et quasiment quatre ans de disette en terres britanniqu­es, cela serait bienvenue ; le résultat est la seule vérité qui compte. Tant pis pour la manière, Jacques Brunel l’a bien compris, lui qui a misé sur une défense de fer et une solidarité à toute épreuve pour préparer ce Tournoi des 6 Nations. Des bases solides et un jeu simplifié pour ne pas se perdre et répondre sur les fondamenta­ux de ce jeu, balayant d’un revers de main le jeu ambitieux mis en place par Guy Novès, qui avait fait de la France l’équipe la plus offensive du Tournoi, à défaut d’être efficace.

Le pari de la simplicité, du pragmatism­e, aurait été gagnant sans l’échec de Belleau et sans l’exploit de Sexton qui concrétisa néanmoins la domination irlandaise (68% de possession et d’occupation), laissant des regrets sur le manque de clarté offensive, voire l’absence de volume du jeu tricolore. Jacques Brunel n’est pas homme à se renier : «Face à l’Irlande, il y a eu 44 ou 45 minutes de temps de jeu, dont seulement quatre ou cinq après les phases de conquêtes. Il y a donc quarante minutes de jeu ouvert. Estce qu’il faut passer beaucoup de temps sur les quatre minutes ou sur les quarante ? Moi je pense qu’il faut se concentrer sur les quarante... »

Si l’on traduit le langage gersois, le jeu doit laisser place à l’improvisat­ion dans le cadre du collectif, et à l’utilisatio­n des ballons de récupérati­on qui ont fait défaut face à l’Irlande (n’était sur l’essai de Thomas). On peut légitimeme­nt les espérer plus nombreux, ce dimanche à Édimbourg. Les Bleus ont démontré qu’ils savent défendre, ils doivent maintenant se lâcher dans le secteur offensif pour espérer mieux que des courtes défaites. Cela implique plus de repères, de complément­arité, une lecture du jeu commune, des déplacemen­ts optimisés, notamment pour offrir des sorties de balles bien plus rapides que lors de la première journée du Tournoi. Certaineme­nt, la clé d’un succès en Ecosse.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France