PASSEUR DE CHOIX
LE NÉO-ROCHELAIS DOIT AMENER SON SENS DE LA PASSE POUR DONNER DU LIANT À L’ATTAQUE FRANÇAISE.
Geoffrey Doumayrou aurait dû être de la première de Jacques Brunel. Mais un pépin musculaire à la cuisse gauche a contraint le néo-Rochelais à rester aux soins et en tribunes pour le France - Irlande. Le nouveau sélectionneur semble tenir à le tester puisque cette semaine, il est passé directement de la case infirmerie à la pelouse reléguant Chavancy et Danty aux rangs de faire valoir. Doumayrou a déjà réussi un exploit : celui de connaître trois sélectionneurs en deux sélections. Pris à la tournée en 2012 en Argentine par Saint-André, il ne participe à aucun des deux tests, il porte ses deux maillots bleus lors du dernier mois de novembre funeste face aux Blacks et aux Springboks titularisés par Novès, et appartient donc au groupe France de Brunel.
TROISIÈME CHANCE
À chaque fois, il a été pris pour ses qualités de passeur, de joueur censé faire jouer les autres, sa capacité à faire la « passe supplémentaire » chère à Patrice Lagisquet, ardent défenseur du Montpelliérain d’origine. Seulement pour le moment, il n’a pas su ou pu concrétiser les promesses décelées en lui. En juin 2012, il est dépassé par le trio Fofana, Fritz et Mermoz. À l’automne, face à deux très grosses nations, son association avec Bastareaud fait pschitt ! Le duo se montre décevant et surtout peu complémentaire alors que sur le papier, cela semblait évident. À son retour en club, en revanche, que ce soit en Top 14 ou en Coupe d’Europe, Doumayrou rayonne. À tel point que très vite son nom est sorti comme prétendant possible et n’a pas fait débat. À 28 ans, il va se voir offrir une troisième chance et l’occasion de débuter véritablement une carrière internationale qu’on lui promettait dès ses débuts avec son club formateur le MHR.