GARE AUX CHARDONS !
FORTES D’UNE VICTOIRE BONIFIÉE FACE À L’IRLANDE EN OUVERTURE, LES BLEUES VONT TENTER DE CONFIRMER FACE À UN ADVERSAIRE EN NET PROGRÈS ET BIEN DÉCIDÉ À NE PLUS COLLECTIONNER LES CUILLÈRES DE BOIS.
Samedi soir, l’équipe de France a lancé sa campagne 2018. Dans la fraîcheur du stade Ernest-Wallon, les Bleues de Gaëlle Hermet ont rendu une excellente copie face à l’Irlande, ponctuée par un succès bonifié et sans le moindre point encaissé. Une première victoire officielle qui a satisfait l’encadrement ; ce dernier a en grande partie réitéré sa confiance au groupe vainqueur des vertes d’Irlande. Seules, Gaelle Mignot et Coumba Diallo n’ont pas été retenues. L’ex capitaine souffre d’une douleur sur la coiffe de l’épaule ; elle a cédé sa place à la Lilloise Milena Soloch. Quant à Diallo, elle a été écartée au profit de la flanker toulousaine, Fiona Lecat ; cette dernière va honorer sa première sélection.
Pour ce premier déplacement de l’année, l’équipe de France a une idée derrière la tête : conforter son invincibilité face à l’Ecosse, qui remonte à septembre 2010. Cette année-là, dans le cadre de la Coupe du monde, les Bleues l’avaient emporté (17-7) à Londres. Depuis, elles ont enchaîné les victoires. Au regard des précédents résultats, on n’imagine pas un seul instant l’équipe de France baisser la garde vendredi soir à Glasgow d’autant que l’an dernier à La Rochelle, le chardon s’était incliné (55-0).
NE PAS LAISSER L’INITIATIVE AUX ÉCOSSAISES
La France est favorite, mais ce n’est pas pour autant que l’encadrement déborde d’enthousiasme. « Ce premier déplacement a toutes les caractéristiques du match piège, répond la manager, Annick Hayraud. Il y a encore, deux ans en arrière, l’Écosse était habituée à la dernière place. C’est une nation qui a mangé son pain noir. Maintenant, elle devient petit à petit très compétitive. Nous avons visionné son match face au pays de Galles. Les Écossaises auraient pu aussi bien l’emporter (défaite 17-18). Elles ont nombre de qualités, et de l’enthousiasme. De notre côté, si dès l’entame on impose notre jeu, nous devrions nous imposer... En revanche, si on laisse l’initiative du jeu aux Écossaises, nous serons en difficultés. »
La France est ainsi avertie. Le chardon écossais pique encore. Ceci dit, une équipe de France avertie en vaut deux.