La porte entrebâillée
On ne dira pas qu’il s’agit d’un soixantequatrième de finale car il reste trop de matches pour que le vaincu fasse une croix définitive sur la cinquième place. En revanche, on peut évoquer une confrontation très importante entre deux concurrents directs ayant leurs destins respectifs bien en mains». Si la victoire aux dépens de Rodez, pourtant nette, ne l’a pas totalement convaincu, Thierry Fossat est en revanche sûr et certain de deux choses. D’une part, la formation du quatuor majeur est entérinée pour de bon, et, d’autre part, ses protégés castanéens et leurs hôtes bigourdans sont les mieux placés pour passer la cinquième, étant entendu que le meilleur sixième ne saurait se trouver ailleurs que la poule 2. Un avis que Patrick Bentayou, comme on pouvait s’y attendre, n’est pas loin de partager, à ceci près que le coach bagnérais est plus enclin à évoquer une triangulaire susceptible d’inclure Rodez comme principal protagoniste. Une sorte de ballottage bien à l’image du partage des points survenu entre riverains du Canal du Midi et de l’Adour (23-23), le 8 octobre dernier : « Nous avions concédé l’égalisation en toute fin de rencontre, suite à une faute un peu
bête. » Il y a quinze jours, la formule « on peut gagner comme on peut perdre » était encore plus d’actualité lors du déplacement à Bergerac : « Nous avons eu, via l’un de nos ailiers, la balle de match mais, inversement, notre adversaire pouvait tout aussi bien disposer d’une avance plus conséquente à la pause. » Et puis, il y a eu ce report « in situ » de la rencontre face à Trélissac. Une contrariété sur laquelle celui dont David Fourtané est le premier adjoint apporte le plus utile des éclairages : « Nous voulions jouer, mais l’arbitre en a décidé autrement. »
CLASSEMENT BRITANNIQUE
Qu’importe au fond, l’enjeu étant analysé en ces termes par l’ancien mentor de Lourdes, très attaché au mode de calcul basé sur le goal-average dit « britannique » : « Si nous perdons, il faudra en mesure d’aller récupérer des points à l’extérieur. » Un cas de figure qui inspire à Thierry Fossat
la réflexion suivante : « Face à cette très solide et fort bien pourvue en termes de profondeur de banc, le succès ne sera envisageable qu’à la condition expresse de ne pas tomber les ballons. » Lors de l’un de leurs précédents déplacements non loin du Pic du Midi, les Castanéens étaient venus dans l’idée d’engranger dans l’idée d’éviter l’ogre rouennais. Mais l’eau a coulé sous les ponts des Gaves et, au jour d’aujourd’hui, le dossard numéro 15 comblerait un staff conscient des limites quantitatives de son effectif.