Midi Olympique

Des actions à la hausse

- Par Philippe ALARY

« Un bourbier comme point de rencontre idéal de nivellemen­t des valeurs ? Non, pas forcément. D’une part, parce que nous sommes plus à l’aise dans les phases de mouvement et, d’autre part, parce que Beaune est l’équipe la plus dense de la poule. » On l’aura compris, pour Franck Cohen, principal mentor d’une formation orléanaise qui ne saurait cibler ses matches, pas question de s’en remettre à une météo bien pourrie de telle sorte que les débats se cantonnent dans le petit périmètre. Et qu’un score à « l’ancienne » de type match nul sans essai ne vienne couronner le périple chez la référence de poule : « En terme comptable, c’est vrai qu’un point de bonus défensif serait une bonne opération mais je ne pense pas que celui-ci puisse être obtenu du fait d’un jeu restrictif. » Ce fameux « BD » (en abrégé dans le texte) qui avait échappé aux riverains de la Loire, lors du match aller. Lesquels sont encore en mesure toutefois de se qualifier : « C’est ce que nous espérons, en dépit d’une préparatio­n perturbée. »

Et oui, compte tenu du report au 1er avril de la rencontre initialeme­nt prévue en terres meldoises le 21 janvier dernier, les Loirétains sont un peu à court de compétitio­n ces derniers temps. « Il y aura une série continue de six matches, c’est lourd à gérer » poursuit celui qui ne se plaint tout de même pas outre mesure. Il est vrai qu’entre le terrain synthétiqu­e et le très précieux support qu’est la vidéo, il y a quand même du grain à moudre. Bon, de toute évidence : « Oui, Orléans est en mesure de nous poser des problèmes » reconnaît très volontier Sébastian Magnat. Non pas que le responsabl­e du staff beaunois considère que la récente victoire dans le derby face à Nuits SaintGeorg­es a manqué de relief, loin s’en faut, même, mais parce que, face à un adversaire « très complet », son équipe avait sorti le grand jeu pour s’imposer (3627) le 15 octobre 2017. « Nous ne sommes pas du tout attirés, nous non plus, par un jeu minimalist­e. Et ce indépendam­ment de la période concernée. De toute façon, dans la poule, c’est Orsay qui est le plus outillé. » Des Orcéens que les Beaunois ont défaits, sans que cela amène non plus à manquer de respect à qui que ce soit : « Nous gardons tout ce qu’il faut d’humilité » complète le technicien passé par Saint-Etienne, Mâcon et Vienne.

La revue d’effectif se fera sous d’assez bons auspices puisque seuls Lebeault, l’ancien Châlonnais, et Vinaya Wakanivuga, le Fidjien cruellemen­t affecté par le décès de son épouse, manquent à l’appel en Côte-d’Or. Côté orléanais, coup de projecteur bien mérité en direction de Jérôme Poulain. Le trentenair­e passé par Villeurban­ne a tout à fait le profil du « papa » susceptibl­e de rassurer, à la façon de « Bibi » Auradou naguère, les éléments les moins expériment­és de la phalange visiteuse.

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