Des actions à la hausse
« Un bourbier comme point de rencontre idéal de nivellement des valeurs ? Non, pas forcément. D’une part, parce que nous sommes plus à l’aise dans les phases de mouvement et, d’autre part, parce que Beaune est l’équipe la plus dense de la poule. » On l’aura compris, pour Franck Cohen, principal mentor d’une formation orléanaise qui ne saurait cibler ses matches, pas question de s’en remettre à une météo bien pourrie de telle sorte que les débats se cantonnent dans le petit périmètre. Et qu’un score à « l’ancienne » de type match nul sans essai ne vienne couronner le périple chez la référence de poule : « En terme comptable, c’est vrai qu’un point de bonus défensif serait une bonne opération mais je ne pense pas que celui-ci puisse être obtenu du fait d’un jeu restrictif. » Ce fameux « BD » (en abrégé dans le texte) qui avait échappé aux riverains de la Loire, lors du match aller. Lesquels sont encore en mesure toutefois de se qualifier : « C’est ce que nous espérons, en dépit d’une préparation perturbée. »
Et oui, compte tenu du report au 1er avril de la rencontre initialement prévue en terres meldoises le 21 janvier dernier, les Loirétains sont un peu à court de compétition ces derniers temps. « Il y aura une série continue de six matches, c’est lourd à gérer » poursuit celui qui ne se plaint tout de même pas outre mesure. Il est vrai qu’entre le terrain synthétique et le très précieux support qu’est la vidéo, il y a quand même du grain à moudre. Bon, de toute évidence : « Oui, Orléans est en mesure de nous poser des problèmes » reconnaît très volontier Sébastian Magnat. Non pas que le responsable du staff beaunois considère que la récente victoire dans le derby face à Nuits SaintGeorges a manqué de relief, loin s’en faut, même, mais parce que, face à un adversaire « très complet », son équipe avait sorti le grand jeu pour s’imposer (3627) le 15 octobre 2017. « Nous ne sommes pas du tout attirés, nous non plus, par un jeu minimaliste. Et ce indépendamment de la période concernée. De toute façon, dans la poule, c’est Orsay qui est le plus outillé. » Des Orcéens que les Beaunois ont défaits, sans que cela amène non plus à manquer de respect à qui que ce soit : « Nous gardons tout ce qu’il faut d’humilité » complète le technicien passé par Saint-Etienne, Mâcon et Vienne.
La revue d’effectif se fera sous d’assez bons auspices puisque seuls Lebeault, l’ancien Châlonnais, et Vinaya Wakanivuga, le Fidjien cruellement affecté par le décès de son épouse, manquent à l’appel en Côte-d’Or. Côté orléanais, coup de projecteur bien mérité en direction de Jérôme Poulain. Le trentenaire passé par Villeurbanne a tout à fait le profil du « papa » susceptible de rassurer, à la façon de « Bibi » Auradou naguère, les éléments les moins expérimentés de la phalange visiteuse.