Midi Olympique

Des espérances à entretenir

- Par Olivier GAGNEBIEN

Un calendrier plus compliqué, trois voyages entrecoupé­s par la venue de Nice en quatre matchs, et Saint-Raphaël Fréjus a connu, entre fin novembre et début de janvier, un sérieux coup de mou. Jusqu’à devoir quitter le carré de tête et se retrouver projeter neuf points derrière après n’avoir ramassé, pour solde de tout compte, qu’un bonus défensif. Deux matchs plus tard et « un premier succès après vingt-et-une rencontres perdues en dehors de Rossi en un peu plus de deux saisons » le Carf est de retour. Prêt à jouer sa carte jusqu’au bout.

Dans la bataille à quatre clubs qu’il mène pour arracher le dernier billet d’accès aux phases finales, Saint-Raphaël Fréjus connaît toute l’importance de ce rendez-vous naturellem­ent compliqué face à Châteauren­ard. « Làbas, on aurait pu l’emporter, on n’était pas loin, se souvient Thomas Zucco, mais depuis Châteauren­ard est monté en puissance. » Pour autant, personne ne comprendra­it qu’après avoir ramené, au coeur de l’automne, le bonus défensif du nord des Bouches-du-Rhône, les jaunets oublient, aujourd’hui, de claquer un troisième succès de rang. « On ne calcule rien, mais on sait qu’iI y a un coup à faire » assure son technicien Geoffrey Barrege.

« C’est un match charnière, le succès est impératif et cela ne passera que par un gros match. On n’a pas le droit à l’erreur… Si l’on perd, l’objectif deviendra impossible reconnaît Thomas Zucco, mais, un succès seul ne sera pas suffisant, il en faudra d’autres derrière. Tout comme il faudra que Châteauren­ard sorte un gros match pour venir s’imposer ici. »

« On va mettre dans ce rendezvous du combat et du mouvement. On veut avant tout jouer au rugby et surtout prendre du plaisir » se projette Geoffrey Barrege. Sans cela, le quatre majeur hors de portée et son maintien en poche, Saint-Raphaël Fréjus pourrait bien connaître une fin de saison bien ennuyeuse. « Pas du tout, claque le Varois. On est reconstruc­tion, on cherchera à gagner en expérience et à élever notre rugby. »

LA PASSE DE CINQ

Châteauren­ard, lui, sort de quatre succès de rang et d’un gros coup face à Bédarrides. « C’est pas mal » minimise son manager Daniel Saubier. Avec vingt-quatre points au fond des poches ramassés lors de ses six derniers rendezvous, les « Rouge et Bleu » sont en pleine confiance. Depuis leur Fanny sur les bords de la Méditerran­ée, leur rideau défensif est enfin hermétique et l’efficacité offensive au rendez-vous. Bref, Châteauren­ard fera le trajet sans mauvaise pression. Juste avec la volonté de gratter des succès et de capitalise­r sur ses deux prochains matchs (au Carf et face à Montélimar) avant de retrouver un calendrier plus costaud (à Saint-Jean, face à Nice, à Tricastin). Et de rendre surtout un dernier hommage à un « dévoué » du club Jacques Leroy disparu cette semaine. « C’est un malheur, on est choqué, ça a secoué tout un club, boucle Daniel Saubier. Dimanche, on a juste le devoir de se bouger pour être à la hauteur de ce que l’homme a été pour le rugby et, depuis vingt ans, pour Châteauren­ard. »

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