PASSER UN CAP
DE RETOUR EN FÉDÉRALE 3 APRÈS UN PASSAGE EN HONNEUR IL Y A DEUX SAISONS, RENAGE VISE LE HAUT DU CLASSEMENT, ET DOIT NOTAMMENT APPRENDRE À JUSTIFIER SON STATUT FACE À DES PLUS MAL CLASSÉS.
En 2014-2015, Renage Rives avait vécu une saison horrible. Entre hécatombe de blessures, problème d’effectif, l’équipe avait justement et normalement été reléguée de Fédérale 3 à l’Honneur. Le club semblait sur la pente descendante. D’autres, dans cette même situation, ont continué à plonger. À l’intersaison, Valéry Marzullo reprenait l’équipe avec Yan Babouche et Mehadi Helali, deux joueurs qu’ils avaient coachés. Depuis le deuxième est parti, et Laurent Caster a intégré le staff pour donner un coup de main à la préparation physique. Et après s’être ressoudé, le club a retrouvé le chemin du succès.
Trois ans après cette saison en enfer, un titre de champion des Alpes Honneur (2016) et une qualification en Fédérale 3 (sixième en 2017) sont venus récompenser l’équipe iséroise qui vise une deuxième qualification d’affilée au premier niveau fédéral. Et celle-ci, réservée aux quatrièmes ou aux meilleurs cinquièmes, aurait une meilleure saveur. « Le cinquième a beaucoup de points, dont il devrait sûrement passer dans notre poule, reconnaît l’entraîneur, Valéry Marzullo, arrivé d’Annonay en 2015 et passé notamment par Izeaux ou Voiron. Mais le mieux serait de terminer quatrième, de ne pas attendre de savoir si la cinquième place sera qualificative. »
ENCHAÎNER LES VICTOIRES À DOMICILE
Pour garder le rang qui est le sien actuellement, un point devant Izeaux, trois points derrière, Saint-Marcel-L’Isle-d’Abeau, cela commence par enchaîner les victoires à domicile, à commencer ce dimanche contre Pont-de-Claix, après une semaine dernière off, passée à soigner les corps, à l’infirmerie, et les esprits, à l’apéro. Et si, au fil des dernières saisons, le groupe s’est étoffé - « Il y a deux ans, on se grattait la tête parfois pour monter une équipe réserve à douze… » - et a gagné en maturité, il reste encore parfois trop branché sur courant alternatif. Face à une équipe de Pont-de-Claix en plein doute (8 défaites d’affilée), le technicien ne voudrait pas que son équipe croie que la victoire est déjà dans la poche. « Ce sont des matchs plus compliqués à préparer que contre les équipes de haut de tableau. Et toutes les séries sont faites pour s’arrêter. Et il ne faut pas mésestimer cette équipe qui perd les matchs souvent de peu (N.D.L.R. : 6 bonus défensifs lors des 8 défaites.) » Finalement après avoir joué au petit poucet ces dernières saisons, Renage va devoir passer le cap de tous les prétendants à la qualification : imposer sa loi à une équipe plus mal classée, tenir son rang de favori.