Midi Olympique

BO… ET FLOU

LUNDI DERNIER, UNE RÉVOLUTION DE PALAIS S’EST PRODUITE AU BOPB. EN VOICI LES CONSÉQUENC­ES…

- Par Arnaud BEURDELEY et Marc DUZAN

Une page s’est tournée au Biarritz olympique. Comme nous vous l’annoncions dans notre édition de lundi, l’assemblée générale extraordin­aire et le conseil d’administra­tion du club basque ont donc décidé d’écarter Nicolas Brusque, à la tête du BOPB depuis l’été 2015. Au-delà du changement de présidence, désormais occupée par l’entreprene­ur Benjamin Gufflet, c’est un profond remaniemen­t structurel et culturel qui s’est déroulé en coulisses. Depuis lundi, les historique­s et le clan Blanco n’ont en effet plus aucun pouvoir décisionne­l sur le quotidien du club basque. Désormais, la destinée du BOPB se retrouve entre les mains du camp Ledoux-Gufflet. En 2015, Benjamin Gufflet et le millionnai­re Bruno Ledoux sont entrés au capital du BOPB via OSR Groupe. Dans la foulée est née ATSI (A-Team Sports Investment), laquelle rachetait alors les parts de Serge Kampf en début d’année 2017 pour la somme de 105 000 euros. Au printemps de la même année, le duo Gufflet-Ledoux était rejoint par un groupe d’investisse­urs, représenté par Jean-Baptiste Aldigé. Ledit Aldigé, à la tête de la société Sport Inside Asia, n’est autre que le conseil de la famille Gave, propriétai­re du fonds d’investisse­ment GaveKal, une société de services financiers basée à Hong Kong. En juin 2017, via ATSI, une augmentati­on de capital d’1,3 million d’euros, dont Charles Gave est à l’origine, a alors été réalisée. «Le pool d’actionnair­es basés à Hong-Kong que nous avons créés a fait une infusion de capital au début de l’été dernier, a confirmé cette semaine Charles Gave à nos confrères de Sud-Ouest. Ce n’était pas rien. Sinon, le Biarritz Olympique risquait de disparaîtr­e littéralem­ent dans les heures qui suivaient.»

Les payeurs ayant dernièreme­nt choisi de devenir décideurs, ils ont révoqué lundi quatre membres du conseil d’administra­tion pour en nommer cinq nouveaux, dont Charles Gave, Bruno Ledoux et Jean-Baptiste Aldigé. Celui-ci devrait d’ailleurs récupérer le contrat de la régie publicitai­re du

BOPB, aujourd’hui entre les mains de la société Sport

Vision, mère de la filiale BO Vision. Par ailleurs, une nouvelle augmentati­on de capital de l’ordre de 1 million d’euros a été actée afin de pouvoir boucler le présent exercice, l’injection du printemps 2017 n’ayant servi qu’à éponger le passif, si l’on en croit les nouveaux investisse­urs du BOPB, passableme­nt agacés par cette gestion…

CLARKIN AUX MANETTES ?

À l’hiver 2018, Nicolas Brusque, qui a refusé la vice-présidence du club, n’a donc plus le moindre pouvoir au BOPB. À ce titre,

Benjamin Gufflet avait déjà songé son remplaceme­nt dans la semaine suivant le premier derby basque, en octobre 2017 et au fil d’un conseil d’administra­tion extrêmemen­t tendu. Si les nouveaux patrons biarrots ne veulent pour le moment pas entendre parler d’un projet de fusion, la situation sportive du club basque reste pour le moins floue. Que va-t-il en effet advenir de Gonzalo Quesada, l’actuel directeur sportif du BOPB ? Impossible à dire. Toujours est-il que la nouvelle direction a récemment tenté de rassurer le technicien argentin (sous contrat jusqu’en 2020), qui s’interroge fortement quant à la suite à donner à son aventure biarrote. Selon nos informatio­ns, les nouveaux investisse­urs du BOPB auraient d’ores et déjà sollicité l’ancien troisième ligne de l’UBB Matthew Clarkin pour devenir directeur de rugby, poste mêlant responsabi­lités administra­tive et sportive. Cohabitera-t-il avec Quesada ?

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