Midi Olympique

« Un grand stade à Cognac »

Manager de l’Union Cognac/Saint-Jean-d’Angely POUR SA PREMIÈRE ANNÉE D’EXISTENCE L’UCS FAIT FEU DE TOUS BOIS ET SON MANAGER CHRISTOPHE HAMACEK NOUS PARLE DE CE DÉBUT DE RÉUSSITE ET D’AVENIR.

- Propos recueillis par Gérard PIFFETAU

Qu’est-ce qui vous a encouragé à relever le défi de la nouvelle Union charentais­e ?

Le projet de deux présidents avant-gardistes, Lacombe et Tessendier, et la volonté de créer à partir de deux clubs une structure de haut niveau comme Cognac l’a connue dans le passé. Ce challenge qui consiste à construire en partant d’une grande feuille blanche même s’il y avait deux clubs de bon niveau de Fédérale 1, je le trouve palpitant. On a basculé dans du profession­nalisme avec des joueurs qu’il faut faire travailler pratiqueme­nt tous les jours en emmenant des contenus et des compétence­s. Je suis un entraîneur français, j’entraîne avec Nicolas Cabannes et nous avons la même philosophi­e, nous plaçons l’humain avant tout. Pour que les joueurs jouent bien ils doivent bien vivre ensemble.

Quels ont été les premiers chantiers ?

Le premier a été de mettre en place les structures, et le club a fait l’acquisitio­n d’une salle de musculatio­n digne du Top 14. Avec cet outil il fallait de très bons préparateu­rs physiques et c’est le cas avec le coordonnat­eur Christophe Damien que j’avais à Tyrosse il y a quelques années et qui est un ancien champion de France de saut en hauteur, et à l’opposé, Cédric Muñoz qui était au GIGN et qui apporte son expérience sur les sports de combat et la muscu. C’était d’abord donner aux joueurs les moyens de progresser, puis créer un climat propice à la performanc­e.

Quelles sont les lignes de force du collectif ?

Nous avons gardé dans l’Union un tiers des joueurs de Saint-Jean d’Angély, un tiers de Cognaçais et le dernier tiers vient du recrutemen­t. Nous sommes très solides devant, le pack n’aurait pas à rougir en Pro D2. Une touche bien organisée, une mêlée solide et sur les ballons portés nous faisons mal à tout le monde. Derrière c’est correct aussi et si tu ajoutes une bonne défense c’est suffisant pour le moment pour jouer les premiers rôles. Il y a quelques leaders comme le numéro 8 Mathieu De Pauw ancien d’Auch et de La Rochelle, un très bon joueur, le talonneur expériment­é Lionel Campergues ou encore Isikeli Dawetawalu qui jouait centre qui évolue maintenant en deuxième ligne où il emmène sa vitesse et sa puissance. Plus quelques pépites dont un jeune pilier gauche de 23 ans, ex-troisième ligne, qui sera l’un des meilleurs gauchers du championna­t dans les années à venir.

Le club est-il armé pour franchir le palier au-dessus de la Fédérale 1 ?

Je le pense réellement. Nos deux présidents chefs d’entreprise sont Charentais et ils ont les pieds sur terre. Il faut savoir que le grand Cognac va construire d’ici deux ans un grand stade avec des loges. C’est lancé, j’ai rencontré les architecte­s et j’ai fait ma lettre au Père Noël sur mes désidérata­s. L’économie à Cognac c’est 3 milliards de chiffre d’affaires à l’export. Ainsi que le dit le président Lilian Tessendier, ce n’est pas un problème de moyens c’est une affaire de volonté. Aujourd’hui nous sommes en train de fédérer et nous sentons un réel engouement autour de nous.

Par quel chemin va passer la montée en puissance ?

Par le bien vivre ensemble, j’y suis très attaché. Je suis entraîneur français et j’ai travaillé avec des étrangers qui ne disaient pas bonjour à leurs joueurs, ici c’est le contraire, on vit ensemble et il y a une grande cohésion que nous devons développer. Créer du lien. Le projet club s’appelle « 2022 Pro D2 » et je dois dire que je suis quelqu’un d’impatient. Nous avons pratiqueme­nt bouclé le recrutemen­t de la saison prochaine. Et si poule élite il y a, nous devrions avoir une équipe très compétitiv­e.

 ?? Photo Christophe Barraud/Charente Libre. ?? En Charente, Christophe Hamacek (à droite) et Nicolas Cabannes (à gauche) sont attelés à un projet exaltant.
Photo Christophe Barraud/Charente Libre. En Charente, Christophe Hamacek (à droite) et Nicolas Cabannes (à gauche) sont attelés à un projet exaltant.

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