LES POINTS SUR LES « I »
VICTORIEUX D’UN POINT À CHABAN-DELMAS, LE CO A RETROUVÉ LA RÉUSSITE ET EFFACER LA DÉFAITE À DOMICILE CONTRE LE RACING. UNE FAÇON DE RAPPELER AUX AUTRES PRÉTENDANTS AUX PHASES QUALIFICATIVES QUE LEUR ÉQUIPE NE LÂCHERA RIEN.
Christophe Urios a de la mémoire. De la mémoire, car le technicien tarnais n’a pas oublié comment prendre cette équipe de l’UBB comme il l’avait déjà fait l’an dernier, sans la même domination, mais avec ce petit plus dans la réussite qui avait manqué à son équipe contre le Racing voici deux semaines. Aussi, ce match indécis a tourné à l’avantage de ses troupes sur « pas grand-chose, cela s’est joué sur des détails. Je pense que l’essai nous a permis de prendre un peu de marge au score. » Ces détails, ce sont à la fois l’efficacité et la grosse solidarité défensive castraise dans les moments critiques. Car sous la pluie constante, les chandelles et les charges bordelo-béglaises, le CO a tenu bon la barre et réussi à conserver ce petit point qui satisfait évidemment Julien Dumora, l’auteur de l’unique essai de la rencontre : « Ce n’est pas la plus belle des victoires, mais elle fait du bien. C’était un match basé sur le combat, l’occupation au pied. Cela n’a pas été un grand match. » Alors oui, le CO n’a pas brillé de mille feux en Gironde, mais la note artistique en cette période hivernale, était bien le dernier soucis des joueurs tarnais. « Ce qui a fait probablement pencher la balance, explique Christophe Urios, ce sont ces mêlées, ces ballons portés proches des lignes où il y a cet essai qui n’est pas accordé, à juste titre d’ailleurs. C’était un moment important de pression, on a réussi à s’en sortir. Quand il ne prennent pas les points, il reste 10 minutes à jouer, on était assez content. Dans des matchs comme ça, qui ne sont pas les plus beaux, ce n’est pas la plus belle victoire. Par contre, elle est importante évidemment et s’est jouée grâce à ce labeur, cette capacité à défendre notre ligne dans des moments importants. » Et Castres a su être particulièrement efficace en marquant un essai par Dumora, fort bien amené par Tulou et le coup de pied rasant d’Urdapilleta.
UN POINT QUI EN VAUT QUATRE
Car Castres aurait bien pu perdre ce match si les Bordelais avaient eu un peu plus de réussite au pied et surtout si Tual Trainini leur avait accordé un essai aux environs de la 65e minute. « Contre le Racing précise Christophe Urios, on a la même situation et je peux vous dire qu’il siffle bien plus vite que le temps qu’il a mis pour siffler là. » Castres a su tenir dans l’adversité et cette solidarité alors que l’alignement, privé de Capo Ortega et de Jacquet après 20 minutes de jeu se faisaient chiper 4 ballons et que les charges adverses se multipliaient, permet d’effacer le manque de réussite contre les Franciliens à domicile. Car encore une question de mémoire, ce match perdu n’était pas oublié. « Je crois que notre défaite contre le Racing à domicile a donné beaucoup d’espoirs à beaucoup de monde. Il y a 3 semaines, on a eu un match idéal qui pouvait nous lancer dans la dernière ligne droite. On pouvait se retrouver sur le podium et on n’a pas été capable d’assumer ce match-là. Un match qui s’est tenu à peu de chose. Où on n’a pas eu de réussite, où le Racing a eu beaucoup de réussite. Je crois qu’aujourd’hui, c’était important. On a lâché un peu de sang et nos adversaires se sont jetés dessus. Je l’ai bien senti comme ça. Aujourd’hui, c’est important d’avoir cette réaction, de dire ok, les gars, on a fait une connerie la semaine dernière, mais on est encore là. » Le CO est toujours vivant. « On est toujours là, souriait Victor Moreaux. Et on sera là jusqu’au bout, je pense, car notre état d’esprit, c’est de ne jamais rien lâcher. Et cela jusqu’à la dernière journée quoi qui se passe. » Cette victoire d’un petit point en vaut quatre. Et c’est certainement celui qui manquait sur le « i ».