Midi Olympique

L’ESPOIR TOUJOURS

LES BASQUES ONT RENOUÉ AVEC LA VICTOIRE APRÈS LA BONNE SÉRIE DE JANVIER INTERROMPU­E PAR LE DERBY. MAIS LES INTERROGAT­IONS DEMEURENT APRÈS UNE PRESTATION QUI N’A DE POSITIF QUE LES QUATRE POINTS PRIS.

- Par Edmond LATAILLADE

Pour trouver de l’animation, en ce moment, à Bayonne, il faut se tourner davantage vers les coulisses que sur le terrain. La belle dynamique de ce début d’année a semblé enrayée. Les Basques ont souffert mille morts pour venir à bout d’Aurillacoi­s accrocheur­s et qui, eux, ont retrouvé de leur superbe. L’adversaire n’est pas, non plus, à négliger. Mais ils l’ont emporté avec, finalement, froideur et maîtrise. Preuve que la maturité a bel et bien remplacé le doute bien présent plus tôt dans la saison.

« On s’est fait peur ! » avoue Peyo Muscarditz, le jeune centre bayonnais, acteur sur les deux essais, l’un des plus en vue aussi bien dans la justesse de ses choix que dans son implicatio­n en défense. « Si l’on s’est fait quelques frayeurs, continue-t-il, on a su maintenir le cap. Il y a quelques mois, ce match, on l’aurait perdu ! On est vraiment content d’avoir gagné cette partie. Cela nous permet de repartir sur une nouvelle dynamique. Il fallait la réenclench­er après le derby. Et on reste collé au wagon pour la qualificat­ion. »

Le mot est lâché. Certaineme­nt pas avec prétention mais il faut bien se fixer un but dans cette dernière ligne droite avant la phase finale. « On est toujours en course pour l’exploit, précise Benjamin Thiéry. Même si on a joué petit bras, il faut conserver cet enthousias­me. »

REY: « JE SUIS DÉÇU AVEC CETTE VICTOIRE »

Et les Bayonnais sont plus que jamais dans les clous pour vivre une fin de saison haletante. La sixième place se rapproche. Mais Joël Rey tempère les ardeurs, vu la production de ses hommes. « Tout le monde nous parle de qualificat­ion. On peut y croire à condition de gagner et, surtout, d’être performant. Mais si le contenu me déçoit, les garçons n’ont pas lâché le morceau. C’est tout. D’ordinaire, je suis déçu avec la défaite, là c’est avec la victoire. Avec 15 ballons perdus en conquête, on ne peut pas imposer notre jeu. Mais on a la chance de rejouer à la maison en suivant. Avant de parler de qualificat­ion, il faut gagner. Elle est loin. Alors gagnons face à Carcassonn­e qui marche sur l’eau actuelleme­nt, après on verra… » Bayonne garde donc espoir. Mais devra vite pallier ses manques pour réaliser un rêve qui a pris forme début janvier et qui donne un sens à sa fin de saison.

 ?? Photo Jean-Daniel Chopin ?? Martin Lavaux, l’ailier bayonnais, auteur d’un essai à la 70e minute.
Photo Jean-Daniel Chopin Martin Lavaux, l’ailier bayonnais, auteur d’un essai à la 70e minute.

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