Midi Olympique

LE HOLD-UP PARFAIT

PARTI LE JOUR MÊME, VINGT-DEUX SUR LA FEUILLE DE MATCH, LES STRASBOURG­EOIS ONT SU ATTENDRE LEUR HEURE, POUR DÉCROCHER UN SUCCÈS MÉRITÉ, À LA DERNIÈRE SECONDE.

- Par Sébastien FIATTE

Strasbourg n’a pas choisi la voie la plus rapide et la plus simple pour décrocher sa troisième victoire de la saison en déplacemen­t. Déjà, les Alsaciens avaient encore le voyage dans les pattes. Partis très tôt samedi matin, entassés dans quatre minibus, dont on se demandait, à les voir garer sur le parking du stade Pierre-Rajon comment ils pouvaient contenir autant de joueurs accompagné­s de leur staff, sans parler des sacs et du matériel, ils n’étaient arrivés que vers 13 heures dans la région lyonnaise.

STRASBOURG A SOUFFLÉ LE CHAUD ET LE FROID

Ensuite, ils n’étaient que vingt-deux sur la feuille de match, avec seulement trois piliers. Le pilier gauche, Mathieu Barres, a ainsi joué soixante-dixsept minutes, dont les vingt dernières semblèrent parfois de trop pour lui. Surtout, les Strasbourg­eois soufflèren­t le chaud et le froid dans les dernières minutes. Après un essai refusé à Leandro Perez Galeone (76e), ils bénéficièr­ent d’une pénalité, sur la ligne des vingt-deux mètres, à gauche des perches, dans la dernière minute du temps réglementa­ire. Que croyez-vous qu’ils firent ? Ils tapèrent en touche, sous le regard incrédule des personnes présentes dans le stade, leur staff compris. « On demande les trois points, confirma Florian Ninard, qui tenait une petite revanche après son éviction du staff isérois à l’automne 2016. Nous étions en train d’amener le tee, mais les joueurs ont préféré aller en touche. Il y avait pourtant du monde sur le terrain pour buter… » C’est finalement après une autre touche, quelques minutes plus tard qu’ils se résolurent à taper un drop…

Pour autant, si le succès fut long à se dessiner, il n’est pas immérité. Les Berjallien­s pourront toujours arguer, en première mi-temps, de décisions arbitrales en leur défaveur comme ce tirage de maillot sur l’ouvreur, Javaux, à la 26e minute. Mais le résultat, cruel, n’est pas illogique. « Nous sommes fiers des garçons, jugeait Florian Ninard. Nous avons bien préparé ce match, et nous avons bien respecté le plan de jeu. La victoire est amplement méritée. »

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