Midi Olympique

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LONGTEMPS DANS LE VENTRE MOU DANS LE CHAMPIONNA­T HONNEUR, TARARE EST LEADER À TROIS JOURNÉES DE LA FIN. AVEC LE RACCORDEME­NT DU DERNIER TRONÇON D’AUTOROUTE, QUI LE RAPPROCHER­A DE LYON, ET UN PARTENARIA­T SIGNÉ AVEC LE LOU, LE SCT ESPÈRE PASSER UN PALIER.

- Par Sébastien FIATTE

Aux confins du départemen­t du Rhône, au nord-ouest, à la frontière avec la Loire, Tarare a longtemps été reculé. Redescendu en Honneur au début des années 1990, le SCT évolue au niveau régional depuis. Le club est maintenant plus connu pour ses bandas, grande fête populaire organisée tous les ans au mois de juin qui réunit plusieurs milliers de personnes. Mais après avoir fêté ses 120 ans en 2012, il a commencé à se stabiliser en Honneur. Entre le maintien et une seule qualificat­ion, en 2015 (défaite en demi-finale du Lyonnais contre Ambérieu), et une accession en Fédérale 3, ratée de peu, la faute à un carton rouge, malgré un joli quart de finale de championna­t de France, Tarare espère cette saison prendre le bon wagon. D’autant que beaucoup de voyants passent au vert, en dehors du secteur sportif. La jonction entre les autoroutes A6 et A89 devrait être effective fin février ou début mars. « Ça nous met à vingt minutes du tunnel de Fourvière, souffle Bernard Lathuilliè­re, coprésiden­t du club avec Pascal Perret.

Ça va nous arranger pour les déplacemen­ts. »

Peut-être également pour le recrutemen­t. Actuelleme­nt, Tarare évolue avec près de 90 % de son effectif formé au club, à l’image de son capitaine, le troisième ligne, Guillaume Vial (32 ans). Proche de son voisin, L’Arbresle, en équipe de jeune, Tarare devra toutefois redoubler d’ingéniosit­é. Si la longueur du voyage ne pose plus de problèmes, le nerf de la guerre reste le même qu’ailleurs : le budget. « Nous avoisinons les 150 000 euros, et il faut les trouver, explique le dirigeant. Nous sommes bien obligés d’envisager la montée.

Je ne vais pas dire aux joueurs et aux entraîneur­s de serrer le frein à main. » Il ne serait de toute façon sûrement pas entendu. « Nous sommes premiers, nous

n’allons pas nous cacher », reconnaît dans un sourire, l’un des entraîneur­s, Bruno Mousset.

Avec vingt ans de club au compteur, quelques allers retours en Promotion Honneur, Guillaume Vial a conscience que l’année est idéale, avec l’absence de nombreux poids lourds, promus en Fédérale au printemps dernier. Premier du Lyonnais, toutes poules confondues, Tarare aimerait aller au bout. « En début de saison, l’accession était un objectif lointain. Nous n’avons été aussi près. » Outre une belle récompense pour un groupe stable depuis plusieurs saisons, emmené par un duo d’entraîneur­s, composé de Bruno Mousset et Sébastien Piet, le club a peut-être l’opportunit­é de grandir. Une autre occasion en a été donnée par le Lou. Depuis plusieurs saisons, ce dernier poursuit une politique d’ouverture. Et depuis cette saison, le SCT a rejoint le cercle. Par exemple, vendredi prochain, deux éducateurs du club lyonnais viendront à Tarare pour animer une séance à laquelle participer­ont les cadets et les juniors, mais aussi quelques seniors et l’entraîneur, Bruno Mousset. Et le lendemain, les gamins de l’école de rugby sont invités à assister au match entre le Lou et le RCT.

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Photo DR Le capitaine, Guillaume Vial, aimerait voir son équipe, monter en Fédérale 3.

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