UNIES MALGRÉ TOUT
LES PÉRIGORDIENNES SE PRÉPARENT SEREINEMENT À UNE RÉTROGRADATION SPORTIVE. POUR MIEUX SE RELANCER.
Àmaintes reprises nous avons pu constater la persévérance des filles dans leur volonté de pratiquer le rugby. Contre vents et marées elles sont opiniâtres et ces qualités sont parfaitement illustrées par Nadia Martrenchard qui lutte avec acharnement au sein du regroupement Trélissac-Copo-Saint-Astier pour que survive la discipline qu’elle affectionne. Nadia, la capitaine de 20 ans Léa Barateau et leurs coéquipières traversent une saison très compliquée. « Notre effectif est assez limité, des joueuses sont novices mais il y a beaucoup de bonne volonté, dit-elle. Il est difficile d’afficher des ambitions, le maintien est très compromis mais nous allons nous redresser en Fédérale à 15, la marche est moins haute pour les nouvelles et les plus jeunes. » Au sein du Rugby Féminin Périgord Blanc, Nadia Martrenchard essaie de transmettre sa passion et ses valeurs. Elle veut croire en des lendemains meilleurs auxquels travaillent les coachs Brice Martinache, David Leygues et la joueuse Aurore Petit pour les cadettes. Car personne n’a oublié qu’il y a deux ans, le RFPB s’était qualifié pour les phases finales nationales.
FORGÉ DANS LA DIFFICULTÉ
Thomas Colomer, le président du rassemblement a compris que cette saison serait une étape de transition. D’ailleurs, c’est la première fois que le club présente une équipe cadettes et minimes. Thomas Colomer a quelques raisons de ne pas sombrer dans la sinistrose : « On a fait table rase, le groupe se solidifie, des bases sont acquises et on constate une progression. Nous remonterons. Je suis très satisfait et admiratif de ce que font les filles. C’est très difficile pour elles chaque week-end or le collectif reste très soudé. C’est dans ces moments là que se forgent les groupes les plus solides. Elles conservent une forte envie et c’est pour cela que je ne m’inquiète pas trop. Je suis fier de leur comportement. » Le président espère pérenniser l’activité rugby féminin tout en mesurant le contexte concurrentiel dans lequel évolue le RFPB. Sur le même étroit territoire existe aussi le club de Périgueux. La rivalité pourra-t-elle perdurer ? Rien n’est moins sûr, et le président de poser les bases d’une réflexion : « Si nous voulons rivaliser avec les grosses structures un gros pôle local serait nécessaire. Dans le contexte actuel on s’interdit d’aller voir plus haut. » Qui fera le premier pas ?