Grenoble, succès à l’arraché
VICTORIEUX AU FORCEPS ET AU MENTAL DU LEADER MONTALBANAIS DANS LE SILLAGE DE LEURS « NOUVEAUX CADRES », LES ISÉROIS PEUVENT DE NOUVEAU CROIRE À DES LENDEMAINS QUI CHANTENT.
De l’hôtel de ville au palais des Sports, de la tour Perret à l’anneau de vitesse, c’est tout un quartier qui vibre à Grenoble autour du cinquantenaire des jeux Olympiques de 1968, dont la vasque se situe toujours à portée de drop du stade des Alpes, au coeur du parc Paul-Mistral. Ces festivités bon enfant ontelles eu l’heur d’inspirer les rugbymen grenoblois, après l’électrochoc de la défaite à domicile contre l’Usap ? Sans vouloir trop s’avancer, on pencherait plutôt pour le oui. D’abord parce que, dans la foulée de l’échec face aux Catalans, les joueurs du FCG ont su se rattraper en allant décrocher un succès à Vannes. Mais surtout parce que, depuis lors, c’est une toute nouvelle dynamique qui semble s’être installée. Si elle ne fut pas parfaite, la victoire obtenue aux tripes face au leader montalbanais, pourtant venu se relancer après sa récente déconvenue, en est la preuve… « À partir de maintenant, tous les matchs sont pour nous des tours de phase finale », nous confiait avant la rencontre le président Pilaud, venu dans l’optique de faire le point sur l’effectif de la saison prochaine. La preuve…
UN NOUVEAU JOKER À L’OUVERTURE ?
Un miracle, alors, cette victoire ? Certainement pas. Même si le FCG a été largement mené en première période, les Grenoblois ont su se sublimer en deuxième période dans le sillage de leurs leaders. On a suffisamment souligné l’impact de certaines absences ces dernières semaines pour mieux mesurer à quel point le retour du capitaine Stephen Setephano a pesé lourd sur le moral des troupes, ainsi que l’arrivée en deuxième ligne de Leva Fifita ou l’intégration express du talonneur irlandais de Duncan Casey, parfait successeur d’Arnaud Héguy. « Honnêtement, je ne suis pas trop dépaysé car les systèmes de jeu ressemblent beaucoup à ceux du Munster, confiait ce dernier après la rencontre. Ce qui me surprend, c’est la puissance des mêlées. C’était déjà très dur à Vannes, et je veux rendre hommage à celle de Montauban que j’ai vraiment trouvé très, très solide. » Une mêlée que l’entrée en jeu de Beka Gigashvili (tiens donc, encore un revenant…) a toutefois permis de stabiliser, offrant aux Grenoblois de retrouver la flamme avec cette belle remontada conclue par un autre cadre, Nigel Hunt. « Je suis vraiment content de notre réaction, confiait l’entraîneur des avants Dewald Senekal. Il n’y a pas de regret à avoir à laisser le bonus à Montauban : c’est une très grosse équipe, et il ne faut pas faire la fine bouche quand on la bat. »
La difficulté, désormais ? Elle va consister à enchaîner, sans encore perdre de cadre en route. Car on est à peu près persuadé que si le FCG parvient à terminer sans trop de casse ce bloc de rencontres et à « régler le problème des entames de match » souligné par Duncan Casey, on demeure intimement convaincu que la phalange rouge et bleu sera très dure à aller chercher. Alors, ajoutez à cela que les dirigeants isérois se penchent actuellement sur le dossier d’un joker médical pour combler l’absence de Clément Gelin, et vous pourrez vous mettre à rêver à l’heure des phases finales, si d’aventure celui-ci s’avérait une aussi bonne pioche que les précédentes…