L’IMAGE DU RUGBY EN NET RECUL
Question image, le rugby français subit de plein fouet la multiplication des défaites de son équipe nationale mais aussi les affaires, au niveau fédéral. Selon un baromètre sport Odoxa-Groupama commandé par
RTL, l’image du rugby chute de 29 points dans l’opinion publique française, avec 60 % des personnes interrogées qui affirment en avoir une opinion favorable, quand ils étaient 89 % il y a un an tout juste. Chez les déçus, ils sont 60 % à regretter les tristes résultats de l’équipe de France et 40 % à pointer du doigt les affaires extra-sportives. À noter également que cet amour en déclin frappe plus particulièrement les supporters habituels du rugby, qui ne sont plus que 57 % à déclarer une opinion favorable (contre 96 % il y a un an).
Contextuelle, autant d’un point de vue sportif qu’institutionnel, cette cote d’amour en net retrait est un signal d’alarme important. Lequel doit interpeller à tous les étages, y compris chez les clubs du Top 14 qui, ce weekend, se sont assis sur les sanctions décidées au niveau du XV de France pour utiliser les joueurs exclus après la sortie d’Edimbourg. Après le désastre de la Coupe du monde 2015, les dirigeants de club confiaient pourtant s’associer à la prise de conscience des manques actuels du rugby français. « Il faut prendre ce problème très au sérieux car, à moyen terme, si l’équipe de France continue à perdre de manière trop régulière, cela impactera l’image de tout le rugby et, donc, par répercussion, l’économie des clubs » alertait à l’époque le président clermontois Eric de Cromières.
Début janvier après le licenciement de Guy Novès et l’arrivée de Jacques Brunel comme sélectionneur, la FFR communiquait sur un rapprochement entre les clubs et l’équipe de France, après une réunion des entraîneurs orchestrée au CNR Marcoussis. Des déclarations pas toujours suivies d’effet. ll y a pourtant urgence.