MOBILISATION GÉNÉRALE !
LE CLUB DE SURESNES DEVRA RÉALISER UNE BELLE FIN DE PARCOURS POUR OBTENIR SON MAINTIEN EN FÉDÉRALE 1. UN OBJECTIF VITAL POUR LE CLUB DES HAUTS-DE-SEINE.
Par le jeu de la promotion de Massy en Pro D2 et de la rétrogradation de Bobigny en Fédérale 2, le club de Suresnes, en accédant à la Fédérale 1, est devenu la première plaque tournante du rugby amateur francilien. Ce statut n’est pas usurpé. Les Suresnois ont développé au fil du temps un club d’une rare solidité. Avec huit cents licenciés, ils occupent derrière Massy la deuxième place du classement d’Ile-de-France. Leur école de rugby de trois cent cinquante enfants est l’une des plus florissantes. Quatre-vingt-cinq cadets et soixante-dix juniors font un bon réservoir derrière l’équipe première. Les dirigeants font tourner la baraque avec un budget de 900 000 €. Il est très limité en Fédérale 1, dès lors que la moitié de cette enveloppe est consacrée au fonctionnement de l’école de rugby, et que le budget de fonctionnement des seniors, première et espoir inclus, est grevé par une charge de déplacement de plus de 140 000 €. Placé dans la zone du Sud-Est, une zone géographique défavorable, l’équipe de Suresnes est celle de Fédérale 1 qui se déplace le plus (treize mille kilomètres de déplacement). « C’est
difficile, mais nous tenons, dit le président
Jean-Pierre Catherine. Et nous devons tenir absolument. Nous présentons un modèle amateur dans lequel nos équipiers premiers ne vivent pas du rugby. Les plus hautes rémunérations se situent à huit cents euros. Nous voulons absolument pérenniser ce système et le faire grandir. Nous avons des projets, et nous devons rester en Fédérale 1. »
ACCORD AVEC LE RACING
En haut dans la liste des projets que construisent les Suresnois figure un accord essentiel avec le Racing 92 de Jacky Lorenzetti. Les deux clubs se sont mis d’accord pour
s’allier dans les jeunes catégories et veulent présenter des équipes ensemble la saison prochaine. Sous la bannière de Suresnes, ceux du Racing qui ne jouent pas en Alamercery ou en Crabos, pourront venir en Gaudermen et en Balandrade. Cette passerelle permettra au Racing de conserver des joueurs sans dépasser la limite établie pour les clubs professionnels. Des espoirs qui n’ont pas encore fleuri resteront à proximité. Suresnes pourra recueillir ceux qui définitivement barrés chez les pro, poursuivront ensuite chez les amateurs. Et les jeunes Suresnois pourront évoluer dans des catégories auxquelles ils n’ont pas encore accès. C’est du gagnant-gagnant, pour un club qui contrairement à Massy, n’est pas un concurrent du Racing dans le domaine de la recherche des jeunes pépites à
intégrer au centre de formation. « Nous devons impérativement rester en Fédérale 1 pour faire vivre ce modele de coopération de façon intéressante », insiste Jean-Pierre Catherine. La probabilité du maintien est estimable. Les Suresnois déplorent trois points de retard sur Céret, le premier non relégable, mais avec un match de moins. « C’est faisable. Notre parcours en 2018 est bon. Nous devons tout gagner à domicile », estime l’entraîneur Vincent Carbou. Ce qui implique un succès contre le leader Mâcon.
« On va faire venir tout le monde au stade, les enfants, les parents, et les sympathisants.
Il nous faut du soutien », clame Philippe Catherine. Un élément intéressant dans cette course à sept matchs restants : le retour du capitaine Amar Sy, blessé au genou depuis la fin de saison dernière.