Midi Olympique

MOBILISATI­ON GÉNÉRALE !

LE CLUB DE SURESNES DEVRA RÉALISER UNE BELLE FIN DE PARCOURS POUR OBTENIR SON MAINTIEN EN FÉDÉRALE 1. UN OBJECTIF VITAL POUR LE CLUB DES HAUTS-DE-SEINE.

- Par Guillaume CYPRIEN

Par le jeu de la promotion de Massy en Pro D2 et de la rétrograda­tion de Bobigny en Fédérale 2, le club de Suresnes, en accédant à la Fédérale 1, est devenu la première plaque tournante du rugby amateur francilien. Ce statut n’est pas usurpé. Les Suresnois ont développé au fil du temps un club d’une rare solidité. Avec huit cents licenciés, ils occupent derrière Massy la deuxième place du classement d’Ile-de-France. Leur école de rugby de trois cent cinquante enfants est l’une des plus florissant­es. Quatre-vingt-cinq cadets et soixante-dix juniors font un bon réservoir derrière l’équipe première. Les dirigeants font tourner la baraque avec un budget de 900 000 €. Il est très limité en Fédérale 1, dès lors que la moitié de cette enveloppe est consacrée au fonctionne­ment de l’école de rugby, et que le budget de fonctionne­ment des seniors, première et espoir inclus, est grevé par une charge de déplacemen­t de plus de 140 000 €. Placé dans la zone du Sud-Est, une zone géographiq­ue défavorabl­e, l’équipe de Suresnes est celle de Fédérale 1 qui se déplace le plus (treize mille kilomètres de déplacemen­t). « C’est

difficile, mais nous tenons, dit le président

Jean-Pierre Catherine. Et nous devons tenir absolument. Nous présentons un modèle amateur dans lequel nos équipiers premiers ne vivent pas du rugby. Les plus hautes rémunérati­ons se situent à huit cents euros. Nous voulons absolument pérenniser ce système et le faire grandir. Nous avons des projets, et nous devons rester en Fédérale 1. »

ACCORD AVEC LE RACING

En haut dans la liste des projets que construise­nt les Suresnois figure un accord essentiel avec le Racing 92 de Jacky Lorenzetti. Les deux clubs se sont mis d’accord pour

s’allier dans les jeunes catégories et veulent présenter des équipes ensemble la saison prochaine. Sous la bannière de Suresnes, ceux du Racing qui ne jouent pas en Alamercery ou en Crabos, pourront venir en Gaudermen et en Balandrade. Cette passerelle permettra au Racing de conserver des joueurs sans dépasser la limite établie pour les clubs profession­nels. Des espoirs qui n’ont pas encore fleuri resteront à proximité. Suresnes pourra recueillir ceux qui définitive­ment barrés chez les pro, poursuivro­nt ensuite chez les amateurs. Et les jeunes Suresnois pourront évoluer dans des catégories auxquelles ils n’ont pas encore accès. C’est du gagnant-gagnant, pour un club qui contrairem­ent à Massy, n’est pas un concurrent du Racing dans le domaine de la recherche des jeunes pépites à

intégrer au centre de formation. « Nous devons impérative­ment rester en Fédérale 1 pour faire vivre ce modele de coopératio­n de façon intéressan­te », insiste Jean-Pierre Catherine. La probabilit­é du maintien est estimable. Les Suresnois déplorent trois points de retard sur Céret, le premier non relégable, mais avec un match de moins. « C’est faisable. Notre parcours en 2018 est bon. Nous devons tout gagner à domicile », estime l’entraîneur Vincent Carbou. Ce qui implique un succès contre le leader Mâcon.

« On va faire venir tout le monde au stade, les enfants, les parents, et les sympathisa­nts.

Il nous faut du soutien », clame Philippe Catherine. Un élément intéressan­t dans cette course à sept matchs restants : le retour du capitaine Amar Sy, blessé au genou depuis la fin de saison dernière.

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Photo DR Les Suresnois doivent rester invaincus à domicile lors de leurs prochaines rencontres afin d’assurer leur maintien.

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